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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : jeu du chat et de la souris
Scénar : quelqu’un joue avec la santé mentale, puis physique, du batteur Roberto mais forcément, quand il s’en confie, les preuves ont disparu… Il suit donc le type qui lui colle aux basques, se bat avec lui et le tue sous les flashes d’un photographe masqué dans un théâtre, le jeu commence et Roberto a de quoi avoir méchamment les nerfs, il n’a plus qu’à se rendre chez son ami « Dieu » (pour Dieudonné), un ours bourru et mal attifé qui possède un perroquet appelé « Vaffanculo » et beaucoup de ressources insoupçonnées, dont des relations avec les détectives privés les plus doués…
Dario Argento nous convie avec ce troisième film (et fin de sa fameuse trilogie animalière *) à un jeu de clair obscur avec pléthore de terreurs ancestrales au programme : nuit, labyrinthe, toiles d’araignées, passages exigus et étouffants, poursuite, cauchemar, présence nocturne dans la maison, chat qui souffle, enfin un film qui fait VRAIMENT frissonner grâce à de subtiles petites touches un peu sadiques terriblement bien dosées et un côté comique très zarbi. On note aussi des trouvailles comme ces vues de caméra du haut du manche ou de l’intérieur d’une guitare et aussi une géniale utilisation du ralenti.
Le casting est très chouette (Michael Brandon de Mission Casse-cou et Mimsy Farmer) avec des personnages parfois comiques comme celui du génial Jean-Pierre Marielle - horriblement doublé en italien - qui campe un détective homo mais surtout nul et fauché (84 affaires foirées et 0 résolue), le facteur qui louche, « Dieu » (Bud Spencer !), le « professeur », mais aussi parfois très bizarres comme l’inquiétant boiteux. La bande originale signée Ennio Morricone fait le boulot comme d’habitude, bonne idée que ce cœur qui bat dans le générique ou ce speed de batterie en intro même si les prises de musique ne correspondent pas aux images, dommage, Michael Brandon aux baguettes c’est marrant quand même.
Bonus : bande annonce terrible qui joue bien avec l’obsession de l’œil visible aussi chez Lucio Fulci ainsi qu’une interview Argento / Cozzi (« le giallo perdu », 26’)
* voir aussi : L'Oiseau au plumage de cristal de Dario Argento (avec Tony Musante, Suzy Kendall…) 1969 et Le Chat à neuf queues de Dario Argento (avec James Franciscus, Karl Malden...) 1971
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