Chroniques DVD
17
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : à Poe près

Scénar : « Mais enfin ce n’est qu’un chat, c’est impensable » ! Oui, mais bizarrement, on ne le retrouve jamais loin des lieux où se produisent des crimes successifs. Devant les morts qui s’accumulent dans le village, un inspecteur du Yard, Gorley, déboule sur sa moto alors que de son côté mademoiselle la photographe se retrouve dans une crypte à torture car, devant une tombe ouverte, bien sûr que sa première idée est d'y entrer. Attention toutefois : « les morts ne sont pas tout à fait hospitaliers ».


Étranglons le suspense direct, ce Chat noir, certes bien dressé, n’a rien à voir avec Poe ou presque, il est simplement le prétexte de l’instauration d’une atmosphère morbido-gothique (cimetière brumeux, chouette vieille baraque avec poussière, toiles d’araignée et portes qui grincent…) dans laquelle résonne plus de musique de Pino Donaggio que de dialogue. Les grognements du chat sont splendides et il est amusant de voir à son altitude la belle campagne anglaise (ça a dû être marrant comme tout de filmer à ras de terre) entre deux gros plans sur des regards effarés.


Le jeu des acteurs est parfois limite et certaines scènes un peu ridicules (« on cherche à nous tueeeeer !!! ») mais on trouve pourtant du beau monde à l’œuvre. D’abord le patibulaire Patrick Magee (Dementia 13, Le Masque de la mort rouge, Orange mécanique, Barry Lyndon…) qui campe un médium persuadé que la mort « n’est que le début d’un nouveau voyage » et qui est très bon, c’te tronche ! Présents aussi Mimsy Farmer (More, Quatre mouches de velours gris, Deux hommes dans la ville, La Légion saute sur Kolwezi), Al Cliver (L'Enfer des zombies, Mondo cannibale, L'au-delà), David Warbeck (Les Sévices de Dracula, Il était une fois la révolution) et la tronche Bruno Corazzari (La Légion des damnés, L'Etrange vice de Mme Wardh, Le Tueur à l'orchidée, L'Homme sans mémoire, Les Quatre de l'Apocalypse).


Pas un chef d’œuvre comme souvent chez Fulci mais un bon petit moment de fantastique où l’on aura affaire à des empalés, des emmurés (réminiscence du flim précédent L'Emmurée vivante ?), des griffés, des accidentés de la route, des scènes de flammes très bien foutues et même, rien à voir avec la choucroute, des coquins qui fricotent dans une barque (comme dans Mais qu'avez-vous fait à Solange ?), il y a donc parfois le feu au lac, si, si.


Bonus : keud’ !

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