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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : péplum démesuré
Scénar : l’histoire commence avec le bûcher dans lequel les innombrables Romains qui se sont entretués à Pharsale, qui pour Pompée, qui pour César, sont jetés les uns après les autres. En pourchassant en Égypte son ancien ami et rival dont il obtiendra la tête, César va aussi s'assurer que le blé continuera d’arriver à Rome malgré la guerre fratricide déclarée entre les Ptolémée. On finit même par lui livrer une des deux, la jolie Cléopâtre, roulée dans un tapis, il lui fera un fils, Césarion, et remettra avec elle un peu d’ordre dans une Égypte passablement décadente et corrompue. A son retour à Rome, il en devient dictateur à vie et à cette occasion, Cléopâtre déboule avec la claire intention de séduire la capitale au moyen d’un impressionnant cortège de danseurs et d’acrobates. Mais la gloire n’a qu’un temps : quand César est assassiné, Cléopâtre décarre pendant que le général Marc-Antoine écrabouille les conjurés et installe Octave sur le trône tout en gardant à Césarion et sa mère une place importante dans ses projets futurs. Il devra cependant solliciter les largesses de Cléopâtre non sans qu'elle ne se joue de lui avec l'humour d'une reine…
Joseph Mankiewicz revient au péplum après son Jules César (d’après Shakespeare) et livre une fresque gigantesque (quasiment quatre heures dans cette version « inédite » avec 20 minutes supplémentaires par rapport à la version classique) au sommet de laquelle se débattent Liz Taylor et Richard Burton, stars ô combien adulées régnant sur un nombre incalculable de figurants et des décors énormes. On ne compte plus les scènes anthologiques, citons juste la frénésie incroyable de la crémation du Jules, la bataille navale bien cool, pleine de feu et de tumulte, ou encore la séquence grandiose et superbement chorégraphiée du fameux cortège égyptien.
Dommage que d’autres moments nazes viennent contrebalancer la grandeur de ce monument au tournage pour le moins compliqué : non mais c'est quoi cette ineptie de balancer la musique (toujours assez horrible quand les occidentaux singent les sonorités orientales) sur un écran noir pendant deux minutes trente avant le générique ? Ou cet entracte avec un diaporama tout pourri pendant deux minutes ? C’est vraiment n'importe quoi, ou parfait si on veut casser le rythme. Notons tout de même un trio d’acteurs principaux réjouissants (la divine Liz Taylor est tour à tour vénéneuse et sexy, arrogante et impitoyable, toujours crédible, Richard Burton, particulièrement dans la chute, est fabuleux et Rex Harrison est excellent en César plein de malice et de flegme), ils méritent à eux seuls ce long visionnage.
Bonus : rien du tout alors que ce film a beaucoup fait parler, c'est bien dommage…
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