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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : Maigret version Gabin
Scénar : le Paris des petites rues pavées et voûtées est le théâtre de meurtres de femmes par celui que la presse nomme « le tueur du Marais ». Celui-ci s'amuse même à téléphoner à la police pour signaler le quatrième meurtre et commet même l’erreur de demander après Maigret qui enrage quand il l’apprend. Un boucher est arrêté mais on trouve rapidement qu'il n'a rien à voir avec l'histoire. Pour que la presse s'emballe, Maigret décide alors d’engager un truand pour qu'il joue le rôle du tueur afin que celui-ci se trahisse, ce qui ne manque pas d’arriver. Quand le tueur se décide à lui écrire, Maigret décide d'organiser une reconstitution, peut-être mettra-t-il la main sur le tueur ? Pour mettre toutes les chances de son côté, il engage aussi des femmes pour faire les « chèvres », mais cela suffira-t-il pour capturer ce criminel machiavélique ?
Jean Gabin retrouve Jean Delannoy après Chiens perdus sans collier (1955) et, pour cette adaptation de Simenon, endosse la pipe et fume l'imper à son tour pour ce très bon Maigret qui met sur sa route une sorte de Jack l'éventreur français et occasionne un bon jeu du chat et de la souris. Si l’on peut s’apercevoir par le biais de certaines séquences avec sa femme que le célèbre policier ne sait rien foutre dans la cuisine ou qu’il commence à fatiguer (il avoue même penser à la retraite !), il s’avère comme souvent un grand stratège.
Jean Gabin est très bon dans un rôle qu’il reprendra deux fois, on en reparlera bien sûr et ce film est de plus doté de dialogues signés Michel Audiard ainsi que d’un sacré casting au sommet duquel trône la très belle Annie Girardot et son sourire énigmatique : Paulette Dubost, un étonnant Jean Desailly, Lino Ventura (dans un tout petit rôle, il se fait mettre ipon par une jeune fille, ce qui n'arrivera plus jamais ensuite), Jean Tissier… De quoi ravir les amateurs du cinéma français classique, ici on aime toutes ces tronches et cette ambiance unique.
La phrase du film : « Injure aux représentants de l'ordre ! Mais mon pauv’ vieux personne peut blairer les flics, c'est vieux comme le monde, on emballe pas les gens pour ça ! ».
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