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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : drame
Scénar : François Gérane fait le malin avec sa puissante moto, il devrait plutôt penser à régler ses dettes, au lieu de ça il va toujours taper ailleurs, par exemple chez son père où il vole de l'argent. Mais cette fois, ça en est trop, le vieux l’envoie chez les fous. Drogué, il découvre une population de dingos sévèrement atteints bien qu’il rencontre Heurtevent qui devient presque son ami. Il tente de s’évader plusieurs fois sans y parvenir, sa belle visiteuse est sa seule fenêtre vers l’extérieur. Celle-ci s’horrifiant de la promiscuité ambiante comme du pire, François lui rétorque : "Non, [c’est] la contagion"…
Jean-Pierre Mocky a la classe en perfecto façon Fureur de vivre, et Aznavour est touchant dans son premier rôle, on retrouve aussi Anouk Aimée, Pierre Brasseur et Paul Meurisse, les deux dernier livrant l’interprétation impeccable de deux toubibs rivaux en matière de méthode, un beau duel de grands acteurs. Sans oublier certains figurants qui sont saisissants dans le rôle d'aliénés. Pour l’époque, certaines images sont plutôt sanglante comme celle de l'attaque à la scie ou sinistre comme la scène de l’enterrement, elles sont également souvent couplées à une musique étourdissante.
Ce regard cru sur la vieille tradition d'envoyer les turbulents parmi les "turbulés" (le roman n’y mettra pas fin mais on en parlera plus) et le traitement de la maladie mentale signé Hervé Bazin doit son adaptation et presque tout le reste à Jean-Pierre Mocky, Franju réalise là un projet bien avancé qui aurait du être le premier film de Mocky, jugé trop jeune par les producteurs. Dommage, il en aurait sûrement tiré quelque chose de plus vivant que ce film certes bon mais parfois monotone, peut-être pour coller mieux à une ambiance de camisole chimique ?
© GED Ω - 20/04 2015
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