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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : un nouveau visage pour OSS 117
Scénar : à l’occasion d'une descente de ski joyeusement interceptée, OSS 117 rencontre un agent américain venu expressément de la part de Monsieur Smith pour lui présenter une situation préoccupante : c’est la catastrophe en Amérique du Sud, des attentats en série, commis par des kamikazes conditionnés comme des robots se multiplient, sûrement à cause d'une drogue. L’agent part en tant que journaliste pour Rio où il est, malgré d’astucieuses gesticulations, immédiatement repéré dès son arrivéé, il est également accueilli par une jolie pépée qui tant qu’à y être le mène au casse-pipe. Mais il faut plus qu'un guet-apens pour faire renoncer un tel agent à sa mission, ce serait même plutôt le contraire, donc quand il apprend que son contact a été envoyé à l'hôpital des suites d'un pseudo accident, il y file. Et tombe sur la belle Anna-Maria Sulza qui se serait occupée de son ami jusqu’ici. Manque de bol, l’ami est assassiné dès leur arrivée. Heureusement, Anna-Maria est en possession des clés et d’un carnet qui ne demandent qu’à livrer leur secret.
Kerwin Mathews soudain devenu trop cher, on recrute le sémillant acteur autrichien Frederick Stafford, type au sourcil volontiers soupçonneux et à la démarche des grands fauves, insupportablement macho et sûr de lui, impeccable donc pour incarner ce sacré Hub’ qui se voit entouré de toute la bande du Fantômas de l'année précédente (André Hunebelle, Mylène Demongeot, Raymond Pellegrin, Michel Magne, Jacques Besnard…) et hop, direction l’Amérique du Sud pour une histoire joyeusement tirée par les cheveux et une succession de scènes invraisemblables (ça doit être le peyotl) qui impliquent comme toujours des espions aussi voyants que des éléphants bleus à lunettes noires avec qui on se bagarre comme un bourrin en alternant savate et catch, des guet-apens classiques avec des notes sombres de cuivre quand les belles voitures rugissent, des gadgets monstrueusement pas discrets (wah le coup du magnétophone qui fait croire que tu sifflotes sous la douche, on veut le même !), on a même un bunker que l’on soupçonne d’avoir déjà joué dans d'autres films !
Évidemment, les jolis paysages sont de la partie dans cette adaptation de Jean Bruce, on se marre souvent devant le fait que tout le monde en sait toujours plus que Hubert, ce'st zarbi pour un espion, mais celui-ci avait pourtant prévénu, lui, contrairement (et encore) à un James Bond, il aurait préféré rester en vacances aux côtés d’une de ses innombrables « femme de ma vie »… La touche d’humour est bienvenue (plic-ploc sur le crâne du chauve, les cris de poules des - solidement - ficelés…) dans une histoire qui tourne à la vaste blague : la CIA contre des wanabe-nazis, dites, Paperclip, ça ne vous rappelle rien, bande de cancres ? On aurait comme toujours adoré voir Mylène Demongeot autrement que dans un énième rôle de faire-valoir, mais le seul fait de pouvoir l’admirer est déjà un grand plaisir dans un monde over-masculin qui en dit long sur les frustrations des messieurs à la fabrication tssss… Notons quand même pour le coup un joli carnage final incluant une belle pluie de parachutes et un beau défilé d'avions, des explosions rouges folkloriques, c'est comme jouer aux petits soldats mais en grand !
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