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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : policier noir
Scénar : l’inspecteur James McLeod est un dur que certains témoins ou prévenus préféreraient éviter, surtout l’avorteur aux mains rouges Karl Schneider qui se prétend harcelé au point d'envoyer son avocat à McLeod… C’est le monde à l'envers de voir ce vrai salopard se plaindre au milieu du menu fretin (le jeune André a taxé une petite somme, cette fille un sac…). Il se trouve que Schneider est sûrement chanceux puisqu’un témoin se rétracte soudain (corrompu)… C’est un an de boulot de MacLeod qui est détruit à part si une femme hospitalisée reconnaît Schneider, mais elle meurt entretemps. Pour couronner le tout, l’avorteur provoque MacLeod et celui-ci le frappe, le Bien est cette fois dans l'impasse.
Ce chouette film de William Wyler montre en un quasi-huis clos sur une journée que les aléas d'un commissariat de police ne datent pas d'hier : dans les années 50 déjà, les voleurs et les cambrioleurs côtoient les malheureux, les paranos languissent un meurtre pour une vie plus trépidante, les flics jouent au plus fin avec les truands pour les faire collaborer, dérapent même sévère parfois (« je hais les criminels, ils ne méritent aucun ménagement » : la façon effrénée de McLeod de chasser le vice n’en est-il pas un au fond ?) tout en se révélant touchants à cause d’un passé parfois compliqué (le père McLeod était d'après lui « la figure du mal »…).
Si le dramatique (l’affaire a un lien avec un évènement tragique du passé des McLeod) et le sombre tiennent le haut du pavé ici, Histoire de détective montre aussi, « je le jure sur une cargaison de bibles », un côté comédie réjouissant et Kirk Douglas s’avère très bon en pile électrique ultra-justicière (« Je devrais fondre sur toi comme le glaive de Dieu » !) et torturée. La fin abrupte est classique mais conclue efficacement un bon film à redécouvrir.
Bande-annonce en V. O. :
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