Chroniques DVD
20
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : survivo-pré-slasher

Scénar : un groupe tendu par des histoires - à dominante sexuelle - entre ses membres part à la campagne où l’un d’entre eux doit se rendre compte de l’avancée des travaux sur un bateau qu’il a acheté en même temps que la maison. Ces travaux sont menés par l’inquiétant Otis sur qui courent des rumeurs sanglantes. Les jeunes gens sont d’entrée mal reçus par les rednecks locaux, en particulier Nicky, l’homosexuel extraverti, mais aussi très bon bagarreur après une enfance dans le Bronx. Sans ça, une chauve-souris clouée sur la porte de la baraque n’est jamais signe de bienvenue. Et quand un masque horrifique disparaît de sa place pour se retrouver sur le visage du tueur qui va se révéler inventif, ça s’annonce mal pour des vacanciers un rien insouciants…

 « - Docteur Bis, y a la forêt, des amères loques, du banjo, des touristes poursuivis, c’est Delivrance ?
- Nan…
- Y a une tronçonneuse dans la main d’un barge, c’est Massacre à la tronçonneuse ?
- Nan.
- Un flip sur des images à gros grain c’est La Dernière maison sur la gauche ?
- Nan !
- Un tueur derrière un masque, c’est Halloween ou Vendredi 13 alors ?
- Nan plus !! C’est Savage weekend de David Paulsen imbécile !
- Merci Docteur Bis ! »  

 

Bienvenue donc au weekend sauvage organisé par Paulsen & Co. qui d’abord a été tourné avant l’explosion du slasher (1976, et sorti seulement en 1979) mais qui préfigure, sans pour autant, rassurez-vous, révolutionner durablement le petit monde de l’horreur, pas mal de succès des années 80 qui arriveront bientôt. Les ingrédients sont classiques (cave à la lumière défaillante, détails macabres, cimetière moussu, portes qui grincent, dingue qui parle aux pierres tombales, meufs dénudées et clairement ouvertes à toutes les propositions quand elles ne les font pas elles-mêmes…) mais pourtant cette tension sexuelle omniprésente apporte une pincée d’originalité : une femme ne peut oublier son ex dans les bras d’un autre, la sœur de celle-ci est une pure nympho, les mecs ne font pas mieux avec une relative propension à la galipette, on ne peut même pas traire une vache tranquille sans penser à mal là-dedans, c’est dire !

 

Un film globalement loin d’être parfait mais chouette : d’un départ au rythme lent mais à l’ambiance glauque super bien ficelée - avec petites touches de suspense inside - jusqu’à la dégénérescence en pré-slasher, le tout tourné dans les décors bucoliques du Vermont avec en prime des scènes marquantes, surtout avec le fer rouge, mais aussi un hameçon planté dans la chair et une vraie jolie scène rythmée au tango, la classe. Merci à Artus d’avoir déniché un film jusqu’à lors inédit en France. David Paulsen récidivera avec Schizoid en 1980 puis se tournera vers la télé où le très bon Christopher Allport (aussi dans L’Invasion vient de Mars de Tobe Hooper et le fabuleux Jack Frost de 1997) et David Gale (le docteur Hill de Re-Animator et La Fiancée de Re-Animator !!!) feront aussi l’essentiel de leur carrière.

 

Bonus : bandes-annonces de la collection, diaporama, « Le Tueur derrière le masque » (entretien avec Eric Peretti, 22’) et « Le Sacre de la tronçonneuse » (entretien avec Alain Petit, 9’).

Infos / commande : http://www.artusfilms.com/horror-us/s-218

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

morgue french gore brutal death metal
brialy autobiographie livre théâtre cinéma
heavy speed metal german cd hard
ahasver néo metal france cd