Chroniques DVD
31
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : comédie réaliste

Scénar : Michel Verdier n’hésite jamais une seconde à se faire passer pour un ouvrier pour prendre des clichés, c’est la vie du cafard nommé paparazzi, un photographe sans scrupule qui vole des instantanés de la vie des célébrités pour garnir les pages racoleuses des magazines à sensation qui le payent souvent rubis sur l’ongle. Mais voilà que Franck Bordoni, un pôv’ type de passage, gâche une de ses photos qui finit quand même en couverture, et à cause de laquelle il voit sa vie chamboulée. Par contre, « On m'a pris un boulot, on me doit un boulot » : sans savoir qui il est, il fait payer Michel, responsable de son malheur, en lui collant aux basques. Celui-ci lui montre les ficelles du « métier » sans le vouloir, par exemple en l’amenant…fouiller des poubelles… Toute une glorieuse profession à découvrir sur le tas !

L’affaire Lady Di de l’année précédente n’ayant visiblement pas refroidi les ardeurs des vautours de la pire espèce malgré une méchante période de glaciation avec l’opinion publique, Alain Berbérian, réalisateur de la cultissime Cité de la peur 1, s’attaque à ce sujet en s’entourant direct d’un casting impressionnant : Patrick Timsit est le con de service, Vincent Lindon la pourriture en chef, Didier Bénureau l’affreux riche patron de tabloïd à la française, côté féminin Catherine Frot, Nathalie Baye et Isabelle Gélinas sont aussi de la partie, ainsi qu’une pléiade de stars « jouant » logiquement leur propre rôle, parmi lesquelles Isabelle Adjani, Carla Bruni, Johnny Hallyday, Enrico Macias, Dominique Farrugia, Patrick Bruel, Guillaume Durand, etc. Mais si le casting ne fait pas le film, le scénario peut faire la différence.

Exemple typique de la comédie de mensonges multiples au genre plutôt gênant pour les hyper sensibles, Paparazzi frappe au cœur en montrant de l’intérieur un milieu pourri jusqu’à l’os, des deux côtés de l’objectif s’entend, puisque sont aussi exposés au passage les arrangements sordides entre stars et espions à la manque pour fabriquer l’« actualité » que les gogos voyeurs dévoreront ensuite avec avidité dans les salles d’attente et autres endroits de culture intensive. Les rôles principaux sont en plus assurés comme des chefs ; même dans un rôle de pourri total (ou presque), Vincent Lindon excelle particulièrement dans ce cursus cynique entre maître et élève. Les dialogues sont parfois percutants malgré de nombreux clichés (ha !) agaçants et souvent inhérents à la comédie française dérivée du buddy movie d’antan.     

L’échange du film : « - Vous êtes dans quoi ?
- Je suis dans le chômage. »

1 voir La Cité de la peur de Alain Berbérian (avec Chantal Lauby, Alain Chabat…) 1994.

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

punk rock stoner rock switzerland suisse
superstatic chaotic hardcore france cd
uriah heep hard rock progressif cd
headkeyz pop rock néo nu metal cd