Chroniques DVD
04
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : le Loup rouge défie César !

Scénar : quand un régime fait assassiner en pleine rue les gens qui ne saluent pas la statue de l'empereur Domitien, considéré comme un dieu, la vengeance est dans l'air. César paranoïaque accuse même les patriciens et nombre de leurs supposés complices de vouloir le déposer et les condamne à être exécutés par ses gladiateurs. La compagne égyptienne de César en profite pour spolier des biens aux familles des condamnés, et, par le biais d'un culte à Isis, d'autres richesses encore. Le prétorien Valerio ne donne pas tort au divin César, il obéit aux ordres mais n'en pense pas moins. Un sénateur mis aux arrêts est soudain sauvé par un mystérieux guerrier vêtu de rouge et au masque de loup, en réalité Valerio, dont l'amoureuse est invitée à se présenter à la faleuse cérémonie des culte d'Isis. César et ses sbires voulant abuser des jeunes filles, le Loup rouge intervient encore mais une énorme et tentante récompense est désormais promise contre la dénonciation du rebelle… Méfiance !

Le titre n'est pas forcément des mieux choisis pour ceux qui connaissent un peu le film (ou son autre titre italien postérieur, Gli invincibili guerrieri, un poil moins mensonger puisqu’en fait la fameuse révolte des dits prétoriens n’est qu’un petit détail de l’intrigue), on aurait mieux fait de mettre en lumière un héros masqué de plus : le Loup rouge ! Interprété par le musclé Richard Harrison, le rebelle nous procure de l'aventure, de l'action, du rythme, des cascades athlétiques dans cette bonne cuvée dominée par une belle équipe : aux côtés d’Harrison on trouve en effet les immenses Giuliano Gemma (le gentil) et Piero Lulli  (l’empereur dingo), tous deux excellents dans leurs rôles respectifs, tout comme Moira Orfei, vénéneuse égyptienne sans scrupules et conseillère / concubine de l’empereur qui n’avait pourtant pas besoin de ce serpent sifflant pas loin de sa tête.

Avec une musique de série pour le genre et une ambiance classique d’aventure à l’ancienne, La Révolte des prétoriens a dans son trousseau tout ce qu’il faut pour appâter le fan lambda : des femmes superbes, des muscles luisants et bandés, des héros, des traîtres, des injustices, des passages secrets, des séances de torture, un nain (pas forcément diabolique, incroyable !) sur lesquels règne un empereur à demi fou qui n’a pas forcément à voir avec ce que l’on en a dit dès l’Antiquité qui ne manquait déjà pas de propagandistes 1. On note qu’une fois le plus, les gens du cirque se révèlent fort utiles quand il s'agit de choisir le côté des gentils (il est d'ailleurs agréable de voir qu'un des guerriers les plus efficaces est une femme, fait assez rare dans un genre où le sexisme ne gêne pas vraiment chez les colosses en jupette). Quelques petites touches de comédie ne manquent pas non plus, c’est chouette !

1 tiens, au passage, tu peux jeter un œil à Les Vies des douze Césars de Suétone (Editions Jean de Bonnot - 1983).

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