Chroniques DVD
01
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : peplum fantastique

Scénar : quelque part en Orient, un village est victime d’une razzia de marchands d'esclaves. Mais ceux-ci font la gigantesque erreur d'enlever la future femme de Maciste et de tuer sa mère, ils vont vite apprendre qu'il ne faut pas trop le chatouiller ! Dans sa quête un rien motivée par la colère, il détruit à lui tout seul des quartiers entiers et le peuple, évidemment sous le joug d’un roi embobiné par une conseillère cruelle, voit en lui un espoir de libération. Mais le souverain n’est pas vraiment celui qui tire les ficelles, c'est en fait le maléfique Kobrak… Qui n’est pas seulement un fantôme mais aussi un vampire, va savoir ce qui passe par la tête des traducteurs…

Il en va des Maciste comme des Hercule, des Ringo, des Ursus ou des Django, on ne sait jamais trop sur qui on va tomber, d’autant que suivant les pays, le Maciste de ce film est nommé Goliath ou Samson. Ceci dit pour le reste, rien ne change : une racine gênante au milieu d'un champ à labourer ? Des appels au secours d'un candidat à la noyade ? Pas de problème, le colosse est là ! D’ailleurs des fois ça va tellement vite qu'on ne sait pas trop ce qui se passe (comme par exemple la séquence de la semi-noyade) mais que ne ferait-on pas pour économiser sur les effets spéciaux pas vrai ?

En parlant d’effets spéciaux, si le film frise parfois l'horreur (surtout dans le décor sombre, avec les poupées de cire, les bestioles horribles à la Harryhausen…) mais aussi la science-fiction (avec ses hommes bleus et ses laboratoires fumants…), on a tout de même droit aux images classiques et cruelles de flèche dans l’œil, de corps qui brûlent, de bouches inutiles jetées aux requins, de flagellation, de supplice barbare, d’égorgement ou d’ensourdement (si, si, promis !) mais aussi une scène avec des danseuses voilées (parfois sur un rythme à la Bambino version yé-yé), des combats épiques de lutte à l'ancienne, des trappes qui s'ouvrent sous les pieds, des destructions de décors pas très solides, des grottes aux couleurs étranges. Chouettes costumes aussi même si on se demande comment les pirates peuvent voir à travers leurs casques, au demeurant fort seyants, préfigurant les univers à la Conan et compagnie

Tant pis si Maciste est comme toujours bon et juste, et donc un peu chiant, ce film est un bon exemple de cinéma populaire rigolo comme tout concocté par une équipe de vétérans et de tronches connues (Gianna Maria Canale, Gordon Scott, Jacques Sernas…), Giacomo Gentilomo signera un autre Maciste, qui affrontera cette fois Les Hommes de pierre (1964) puis mettra fin à sa carrière de réalisateur, Corbucci quant à lui travaillera, toujours en 1961, sur Romulus et Rémus, puis sur Le Fils de Spartacus l’année suivante pour ne plus revenir au peplum ensuite, c’est le western all'italiana qui le fera revenir en force tout comme le co-scénariste Duccio Tessari, réalisateur d’un autre chouette film en sandalettes, Les Titans.

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