Chroniques DVD
03
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : espionnoir

Scénar : dans un club de Casablanca, des éclats de voix retentissent. Quand la police coloniale apparaît, on lui raconte une histoire d'accident : c’est fou comme les hommes se débrouillent parfois, bourrés bon gré mal gré, pour tomber pile poil à travers des vitres tranchantes. Le blessé dans son délire mentionne de mystérieuses caisses et des millions de dollars, il n’en faut pas plus pour que l'affaire remonte jusqu'au FBI qui envoie sur place son meilleur agent, Lemmy Caution. Celui-ci ne tardera pas à croiser le chemin du dangereux Rudy Saltierra mais aussi de la belle et - forcément - vénéneuse Carlotta de La Rue.

La Môme vert-de-gris est la première longue aventure filmée de Lemmy Caution (il n’apparaît avant que dans un épisode du film à sketches Brelan d’as d’Henri Verneuil), personnage inventé par le britannique Peter Cheyney, grand et prolifique auteur de polar des années 1930-1940 qui inspira entre autres un certain Frédéric Dard à ses débuts. L’agent amerloque préfigure un peu beaucoup James Bond (né sur livre cette même année 1953) : Caution fume, picole, cogne et drague sans gêne et sans arrêt à la limite du harcèlement (avec la secrétaire, 007 était loin d’être le premier relou du bureau d’espionnage), il s’avère aussi être l’agent le moins discret de l'histoire des films d'espionnage (jusqu’à James Bond bien sûr, même si celui-ci pourra paraître discret à côté !).

Toute l’histoire est un prétexte pour faire évoluer le héros dans un décor inexistant et une foire à la caricature tout à fait à la taille du roman de gare qui fait florès dans l'après-guerre d'un peuple qui ressent le besoin de rêver à autre chose que la morne réalité, pourvu que l'action règne et que les cœurs palpitent dans des décors pseudo-exotiques. Le rigolard Eddie Constantine est entouré d’une tribu de « tronches » fabuleuses (Howard Vernon, Maurice Ronet, Jess Hahn, Roger Hanin, Henry Cogan, Georges Wilson, qui fait une courte apparition, et même Dario Moreno, chez qui a lieu un charmant effeuillage). La femme fatale obligatoire, Dominique Wilms, inspirera-t-elle certains à cause du nom anglais de son personnage (Poison Iy !), la question reste entière.

Chouette film daté mais drôle quand on le remet dans son contexte, particulièrement à cause de cet « aréoport » répété plusieurs fois.

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