Chroniques DVD
03
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western pro-indien avec…John Wayne !

Scénar : après une escarmouche face à des Apaches Chiricahuas, un homme tout crado et sans cheval file droit devant lui avec son chien et s’approche de la ferme d’Angie Lowe. L’éclaireur Hondo Lane est en mission pour l’armée et cherche un cheval, elle est d'accord pour lui en procurer un même si elle ne possède pas de « flèche ». Il conseille à Angie et son jeune fils Johnny de fuir avant l'attaque imminente des Apaches que les blancs ont une fois de plus trahis. Devant leur refus, il repart mais les Apaches sont là en nombre dès qu’il a le dos tourné. Quand on commence à trop s’approcher de sa mère, le petit Johnny ne se démonte pas, au point que le chef Victorio en fait son frère de sang, donc lui sauve la vie et celle de sa mère par la même occasion. Pendant que dans un saloon Hondo fracasse sans le savoir le mari de la belle, Victorio traîne souvent avec le garçon, insistant qu’il devrait avoir un père à la maison, il propose même à Angie de choisir un de ses guerriers. Hondo, sur le retour pour rendre le cheval, affronte une nouvelle fois le père mais cette fois le tue puis ce sont les Indiens qui lui tombent dessus à ce grand benêt. Fâcheuse posture ? Il tu m’étonnes !

 

Filmé pour être diffusé en 3D (et il eut un gros succès), Hondo est une de ces curiosités pas inoubliables mais pas désagréables. Avec John Wayne comme producteur et figure de proue, John Ford en cinquième roue et Andrew V. McLaglen déjà dans les parages, on découvre à l’écran Geraldine Page alors au tout début de sa carrière après une poignée d'apparitions à la télévision (on la retrouvera dans le sulfureux Les Proies de Don Siegel) et on retrouve entre autres Ward Bond qui dès 1930 et La Piste des géants bossait aux côtés de John Wayne avec lequel il tournera beaucoup, jouant sempiternellement le faire-valoir grincheux, costaud mais fidèle en amitié, un personnage irremplaçable dans la grande galerie du western américain. L’homme participera à un nombre invraisemblable de films, des Derniers jours de Pompéi (1935) à Rio Bravo en passant par L’Impossible Monsieur Bébé, Autant en emporte le vent, Le Faucon maltais ou Le Massacre de Fort Apache pour n'en citer qu'une poignée, le genre de type qui faisait à lui seul la couleur de certaines scènes, c’est dire son importance et celles d’autres omniprésents de cette période. On n’en parle que trop peu.

D’autres sont souvent oubliés : les animaux. Quelles cascades ne faisait-on pas faire aux chevaux ! Quelles pauvres bêtes quand on y pense. Les chiens sont aussi à plaindre d'ailleurs même si ce n’est qu’écrit… Mais on ne peut pas tout avoir : Hondo, « mauvais coucheur » chez les Apaches, laisse son cabot (dressé à repérer l'indien pfff…) libre de se débrouiller pour se nourrir et ne veut pas que ça change. Et s’il est aussi coriace avec le gosse, c’est que les relations, quelles qu’elles soient, ne doivent pas démarrer à la va-vite. On voit d’ailleurs que Hondo est du genre à suivre la règle après la rencontre avec Angie : les deux se tournent autour, elle pipeaute un peu sur l’absence de son mari, lui est cowboy toujours honnête et droit malgré son passé de violence… Pouvait-il en être autrement dans un film où l’on glisse quelques petits messages patriotes et paternalistes (sans plus toutefois, sans plus) ? En tous cas, la bonne nouvelle c’est que ce fameux Hondo est, surprise, clairement engagé du côté des Indiens sans cesse trahis par les blancs (vous savez, ceux qui disent « notre rivière » où d’ailleurs nagent…des bars ?!). Et on s’étonnera après des attaques de convoi (une à prévoir) !

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