Chroniques VHS
04
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Pour Touchez pas au grisbi, certains savent déjà qu'un article existe à son sujet,

voir Touchez pas au grisbi de Jacques Becker (avec Jean Gabin, Lino Ventura...) 1954.

Du rififi à Paname de Denys de La Patellière

(avec Jean Gabin, Gert Fröbe...) 1966 

 

Genre : espiolicier

Scénar : le trafiquant d’or Paulo les Diams descend de l'avion et comme il « n’aime pas beaucoup qu'on vienne lui râper les bonbons », il envoie chier direct les racketteurs qui en ont après son oseille. Pendant ce temps, Charles, le journaliste / agent américain sous couverture, court voir sa blonde qui lui soutire sans vergogne son pognon. Pour qu’il se fasse de blé afin de l’entretenir, elle le téléguide vers un coup duquel Paulo tire les ficelles. Suite à un coup d’éclat, Charles devient un homme de main proche de Paulo. Celui-ci va devoir faire gaffe à ses os puisque les flics ne sont pas les seuls à menacer son business, ses comparses tombent aussi comme des mouches. Mais le monsieur a encore un sacré crochet.

 

Énième exemple du savoir-faire français en matière de polar noir à la lisière de l'espionnage et du film de mafia façon guerre des gangs, Du rififi à Paname est une autre adaptation de l’auguste Auguste Le Breton 1 avec des dialogues signés Alphonse Boudard, tout ça interprété par une délicieuse bande de vieux grigous à la tête de laquelle trône bien sûr un Jean Gabin monolithique à souhait mais inflexible et imposant (en anglais comme en français d’ailleurs !). Les « gueules ne manquent pas, Gert Fröbe (était-il capable de ne pas rejouer un autre Goldfinger 2 quand il peut se montrer touchant quand il veut ?), Marcel Bozzuffi, Claude Brasseur, Daniel Ceccaldi, les jolies filles non plus (Nadja Tiller, Mireille Darc…).

 

Avec cette musique parfois pas loin des BLUES BROTHERS alors que les jeunes twistent déjà comme des oufs, Du rififi à Paname se déroule sur un rythme assez lent mais chouette, l’ambiance est tendue, les dialogues savoureux (« Dis donc, une main au panier pour un Cinzano, t’as cru au Père Noël ?! », « Pour le racket je ne reçois que les employés de Monsieur Giscard d'Estaing », « La seule matière inépuisable, c’est la bêtise humaine »…), les filatures multiples (Londres, Munich, Paris, Tokyo, ça occupe !), tout ça fait du film un petit classique, on ne résiste pas de plus aux DS, aux « Tube », aux Ami 6 et aux beaux costards, toute une époque !

1 voir aussi Razzia sur la schnouf, Le Rouge est mis.

2 voir Goldfinger de Guy Hamilton (Avec Sean Connery, Gert Fröbe) 1964.

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