Chroniques DVD
03
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : pôôôôôt ?

Scénar : dans un cirque de monstres, le « geek » est celui à qui l’on demande de faire n'importe quoi en échange d'un verre de picole. Pour les culs-terreux de cet Illinois de 1938, ce taré qui tranche les têtes de poulets avec les dents est une attraction fabuleuse, particulièrement pour le jeune Luther Watts qui s'inspirera de ces bucoliques visions d'enfance pour se fabriquer une carrière dans le crime au moyen d'un dentier de métal de toute beauté. En taule depuis vingt piges, il obtient la liberté sur parole à la demande de son avocat malgré trois meurtres atroces. Cette « seconde chance » inespérée révolte certains membres de la commission mais rien n’y fait… Dommage, car Luther est aussi givré qu'avant, pire, il attaque une vieille direct à sa sortie et s’échappe de peu en s'introduisant dans la bagnole d'une jolie mère de famille qui rentre à sa ferme après ses courses en ville.

Troma Films, c’est la vie ! Alors oui, et trois fois oui (et pôôôôôt ?), vous le hululerez sur tous les tons, on vous voit venir : c’est vrai, l’addition Luther the geek, seul film (dommage !) de son réalisateur Carlton J. Albright, est simple : zéro scénario, zéro dialogue du côté du tueur (Edward Terry, encore un acteur à la gueule incroyable qui n'a fait que deux films, avec une tête pareille c'est un vrai gâchis ! Et dire qu’il paraît qu’il fréquentait le même cours de théâtre que…Al Pacino !), un formidable serial croqueur que l’on situerait à la fois dans la catégorie des vampires et des zombies - tant sa cervelle importe peu dans son langage gestuel loufoque - mais qui ne manque ni de sadisme ni de machiavélisme, un putain de vrai sauvage qui…pépie comme une poule et transforme n’importe quel objet en arme du moment où l’occasion d’un massacre se profile.

Pour les victimes c’est toujours la même histoire : bien sûr de très jolies filles (dont une pas très fute-fute, pas foutue de trouver une paire de ciseaux pour sauver sa propre mère sans déconner !) condamnées à jouer au survival dans une baraque entourée de champs de maïs. Pour arranger le tout, l'équipement de la police laisse à désirer, ça va donc donc trancher Chérie et dans une sale ambiance de folie furieuse bien cool encore, alors paye ton gore vieille école à la Lewis, un design sonore rigolo et même un peu de suspense ! Un film très drôle et très bien foutu, ce qui ne gâche rien, et qui fait penser à toute cette fameuse hicksploitation dérivée, dégénérée même, d’un gros câlin entre Délivrance, La Dernière maison sur la gaucheMassacre à la tronçonneuse et La Colline a des yeux. À ranger donc avec Deranged, Sunday in the Country, La Ferme de la terreur ou, cocofuckingrico, Haute tension.

Bonus : présentation (mais pas seulement, et en français, non mais !) du film par Lloyd Kaufman à l’occasion du trentième anniversaire de Troma, interview du réalisateur (8’), galerie, bande-annonce.

1000 copies en VOSTFR

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