Chroniques DVD
03
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

jean-claude van damme kickboxer film

Genre : le top de JCVD ?

Scénar : Kurt est tellement fier que son grand frère Eric « The Eliminator » Sloane reste champion du monde de poids lourds de kick-boxing ! Et quand on dit à Eric que c'est en Thaïlande que les meilleurs guerriers se trouvent, ni une ni deux le duo prépare les bagages. Les deux Sloane ont eu une éducation différente : Eric devait toujours être le meilleur et dur tandis que Kurt a dû apprendre trois langues et le ballet avant de se mettre au karaté, Eric essaie donc systématiquement d’endurcir Kurt mais c'est lui qui aurait dû s'endurcir quand le redoutable Tong Po devient son adversaire : on devrait toujours se méfier un petit peu de quelqu’un qui s’entraîne avec une poutre en béton comme sac de boxe. Kurt supplie Eric de ne pas faire le combat mais finit par l'accompagner et c'est le carnage, Eric se retrouve paralysé. Kurt veut sa vengeance, il ne pourra l'avoir que sur un ring, il s'entraînera si les maîtres locaux sont d’accord mais beaucoup rient de son projet de déglinguer Tong Po. Un certain Xian sera l'homme de la situation, il accepte l'homme et lui enseigne ce qu'il sait, se montrant tour à tour intransigeant mais motivant. Il enchaîne ensuite les combats et se rapproche peu à peu de son ennemi mortel.

On peut dire ce que l’on veut, Kickboxer est relativement bien foutu malgré un genre maintes fois mentionné pour sa maladresse (sans parler de l'acteur lui-même), pataugeant souvent dans ce qu’il convient d'appeler le vide scénaristique et la violence pour la violence, quitte à négliger même ce qui fait pourtant l'intérêt du film de boxe : les chorégraphies, que l'on a souvent vues bourrines et sans intérêt visuel. Il est déjà à souligner que Jean-Claude Van Damme a lui-même co-écrit l'histoire avec le réalisateur Mark DiSalle et qu’il a bossé dur sur les chorégraphies. Au niveau de son jeu d’acteur, même en malheureux errant dans une ville exotique dont il ne connait rien, Van Damme joue bien mieux que dans tous ses précédents films 1, sauf quand le scénario veut absolument ajouter de petites touches de comédie (certes culte, la scène de la danse est totalement ridicule) ou se la jouer lascif (mais quelle horreur que cette musique cucul pour les inévitables bisous de Jean-Claude, on préfère largement le rock FM du reste de la bande originale !!). Heureusement que le personnage quasiment horrifique de Tong Po est là, Michel Qissi a vraiment le physique de l'emploi et le maquillage à fait le reste.

En fait, le personnage principal en dehors des deux protagonistes du combat final sont les paysages magnifiques de la Thaïlande, très pratiques en plus avec ses palmiers à éclater à coups de tibia, on découvre aussi de charmantes traditions qui ne manqueront pas d'être pastichées par nombre de films comme la célèbre technique pour assouplir les muscles via l'écartèlement ou le verre pilé (on est toujours à deux doigts de se pisser dessus avec cette scène revue et corrigée avec du miel et des M&M's dans Hot Shots! 2). On se demande si on ne tient pas là le sommet artistique de la carrière de Jean-Claude Van Damme qui n'a peut-être plus jamais été aussi bien mis en valeur que dans ce film qui heavy-demment engendrera des suites ineptes et de plus en plus nulles. Peut-être pour se venger d'un sort qui s'acharne sur une carrière qu'il voudrait plus brillante (et peut-être débarrassée des petites bestioles gênantes du tournage en Asie du Sud-Est puisque les crédits mentionnent « Goodbye to bugs » !!), le belge s’engage dans la légion étrangère pour son prochain film et pour ce faire, selon la phrase aujourd'hui consacrée, le bonhomme ouvre la portière de sa voiture, s’assoit confortablement et…Full Contact.

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