Chroniques DVD
01
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : moissons ou boissons ?

Scénar : la sécheresse s'attaque à la ville de Thèbes et amène avec elle la désolation, au point que Dionysos décide de prendre apparence humaine pour aller secourir sa ville natale mais son culte est mal vu par les habitants de la ville, seul Tirésias à voulu le remettre au goût du jour et il lui en a coûté. Sa fille est amie avec la future reine, les deux partagent la tristesse de voir leur dessin tout tracé, loin de la joie qu’elles étaient en droit d'espérer, car pour servir Demeter, la déesse des moissons, il faut laisser derrière soi sa famille et l'amour… Mais au moment de la cérémonie, une prophétie de la Sibylle semble contredire cette destinée. Quoi qu'il en soit, le roi décide un sacrifice pour Demeter déesse des moissons, le grand prêtre propose de sacrifier Manto. Est-ce que Dionysos, qui n'accepte pas les sacrifices humains, va laisser faire ?

Sur un scénario co-écrit avec Giorgio Stegani (scénariste couru mais aussi réalisateur de bons westerns tels que Adios Gringo, Gentleman Killer ou Pas de pitié pour les salopards…) d’après - mais de loin - la pièce antique d’Euripide, Les Bacchantes est une coproduction franco-italienne qui arrive juste après le marquant Moulin des supplices. Pour représenter la France, c’est Pierre Brice (déjà à l’affiche du Moulin mais aussi superstar en Allemagne pour son incarnation de Winnetou) qui interprète le rôle de Dionysos, pour le reste, moins de comédiens très connus (Taina Elg ne fera pas une grande carrière, Alberto Lupo sera pendant cette période une tronche connue de nombre de petits films sympas comme La Bataille de Marathon, Hélène, reine de Troie, El Kebir, fils de Cléopâtre et Django tire le premier, mais toujours cette efficacité d’une bande d’artisans chevronnés.

Dans plus ou moins les mêmes décors que dans beaucoup d’autres films du même genre (c’est-à-dire des jolis et d’autres un peu moisis, comme ce rocher sur lequel on enchaîne un suspect…), parfois nimbés de jolis éclairages au charme fou que d'aucuns rapprocheraient de ceux de Mario Bava ou de Roger Corman, on remarque que ces fameuses bacchanales étaient tout de même de sacrées teufs (bien que très chastes dans notre cher cinéma italien des années 1960, elles occasionnent de jolies scènes de cérémonies ou de danses). Autres plaisirs, certains effets spéciaux sont très drôles, comme quand la colère divine se déchaîne par exemple, mais le drame est là aussi, aux côtés de l'action et de ce souffle mythologique inspirant un jeu délicieusement théâtral (certaines images ressemblent même à des tableaux néoclassiques). Un bon petit moment de cinéma populaire, et pis c’est tout.

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