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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : festival des pains
Scénar : des combattants du monde entier triés sur le volet s'entraînent sans relâche tandis qu’à Hong Kong l’équipe locale s’active pour recevoir cette compétition un peu particulière, le Kumite, où tous les guerriers s’affronteront avec comme unique et simple règle que tous les coups sont permis. Poursuivi par deux autres compatriotes que la hiérarchie lui a collés au cul, le capitaine Dux de l’armée américaine se met lui aussi en route pour le Kumite mais avec un autre but. Ayant été élevé par la famille japonaise Tanaka dont le fils vient de mourir, il requiert le droit de combattre à sa place en tant que frère, en tant que fils. Pour ceci, le père Tanaka va tenter de lui apprendre tout ce qu'il sait (et lui administrer de sacrées torgnoles). Comme il devient rapidement un élève exceptionnellement déterminé et doué, il est fin prêt à rentrer dans l’arène autour de laquelle la folie de l'homme pour les paris d'argent se déchaîne aussi. Il y a quand même un os. Si Dux est très fort et fait rapidement ses preuves sur le ring, un adversaire titanesque et psychopathe tue plusieurs combattants sans manifester le moindre remords, et les prouesses de Dux semblent l’amuser à l’avance, comme s'il se voyait déjà lui casser la colonne vertébrale en huit morceaux de longueur égale avant de lui arracher un œil.
L'ineffable Cannon International ne pouvait pas passer à côté d'un personnage tel que Jean-Claude Van Damme (d’autant que c’est lui qui a couru après les israéliens), puisque son premier film sérieux 1 avait eu son petit succès, il est engagé pour multiplier les pains dans la tronche et les grands écarts de folie : Bloodsport - Tous les coups sont permis, un titre qui ne laisse pas un milligramme de doute quant à sa teneur en physique quantique. Néanmoins très bien réalisé, et mettant le nom du belge en exergue (il apparaît en premier au générique, quel progrès !), le film occasionne une traversée des bas-fonds - artificiels - de Hong Kong plutôt sympa, un monde pour le moins inquiétant servant de frontière mouvante au territoire du Kumite. Notre héros est bien évidemment alpagué par LA journaliste intrusive, pas très pudique non plus, mais notre Jean-Claude aime bien lui aussi exhiber les parts avantageuses de son corps après un très convaincant « on mange ensemble ce soir ? », Leah Ayres ne pouvait que succomber devant un tel port de slip. Ce scénario est néanmoins voulu crédible puisqu’inspiré de la vie du vrai Frank Dux un super champion qui a tant qu'à faire chorégraphié les combats et entraîné tout spécialement un JCVD demi-divin, ses fans s’en pâment encore.
Cette chouette série de combats rappelle un peu les tournois de Dragon Ball où les concurrents arrivent avec leurs caractéristiques ethniques et martiales, on y remarque surtout un champion terriblement méchant, peut-être simplement à cause d’un physique tout à fait affreux qu’il doit à l’injuste Mère Nature (sorry Bolo Yeung, mais franchement, euh hein, on a rarement croisé une telle…créature, même si ça ne l’empêchera jamais de tourner jusqu’à il y a peu !), la caution comique Donald Gibb (entrevu dans Ça va cogner…, Conan le barbare, et dans une multitude de série télé), le vétéran Roy Chiao et Forest Whitaker (qui enchaîne à ce moment-là de grands succès, de La Couleur de l'argent à Good Morning, Vietnam en passant par Platoon, et s’apprête à tourner le chef-d’œuvre Bird avec le Big Clint) est aussi dans la place, on l’avait oublié. Notons pour conclure une énième tentative de pondre une paire de morceaux (entraînement / combat final) sonnant un peu hard FM respectivement signés par Stan Bush (qui s’illustrera pour Kickboxer) et Michael Bishop (Le Ninja blanc, Le Justicier braque les dealers…), deux auteurs de la désormais défunte écurie Scotti Brothers, la maison-mère de…SURVIVOR bien sûr ! Encore raté pour le disque platine !
La scène du film : on comprend que le dim mak consiste à casser une brique choisie dans un tas sans casser les autres, le typiquement américain Jackson se pète une brique sur le front et déclare : « et ça c'est big mac ! »
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