Chroniques DVD
09
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

fuller requin reynolds kennedy film aventure

Genre : aventures musclées

Scénar : au Soudan, un homme est attaqué et tué par les requins. Quand sa patronne vient dédommager les siens, elle ne s’émeut pourtant pas de leurs pleurs. En fait, elle lui cherche déjà un remplaçant. Ça tombe bien, Caine l’aventurier a besoin de boulot après de menus problèmes avec la maréchaussée because trafic d'armes. Embauché par cette blonde lascive et plantureuse accompagnée d’un mystérieux professeur, il ne sait pas trop pour quoi faire… Que recherchent donc ces deux pseudo-scientifiques dans les profondeurs des dangereuses eaux de Port-Soudan ?

Adaptation du roman His bones are coral du fort prolifique écrivain britannique Victor Canning, Shark! (ou Caine, c’est selon) est grâce à son titre l’ancêtre officiel de toute la vague de films de requins mangeurs de nazes qui déferlera au milieu des années 1970 et cartonnera jusqu’à plus soif, des Dents de la mer aux pantalonnades Sharknado. Pourtant, on ne croulera pas beaucoup ici sous les scènes avec des requins malgré quelques images rudes des attaques qui ont sûrement eu de quoi faire flipper le public Sixties. Ici, les squâles, les vrais, marchent sur la terre ferme, et sur deux pattes encore, et montrent les dents dès qu'on contrarie leurs intérêts personnels

Beau et bourru à la Marlon Brando, Burt Reynolds domine le casting avec sa présence animale et son rôle au tempérament dirigé vers l’individualisme US par excellence, mais les autres acteurs (Silvia Pinal, Arthur Kennedy, Barry Sullivan…) interprètent de manière plutôt convaincante des personnages plus torturés les uns que les autres, sans parler d’autres totalement affreux (Abdallah, le délicatement qualifié « gros mollusque plein de merde » est vraiment effrayant). En fait, même s’il fait à sa façon partie du panier de crabes d’une humanité death-y-dément irrécupérable, le petit voleur de neuf piges à la clope vissée au bec (!) anticipe le Demi-Lune d’Indiana Jones et le temple maudit.

Un petit film pépère aux longueurs acceptables, pas désagréable le moins du monde d’autant qu’il est nanti d’une chouette musique dérangeante ou jazzy au choix, de très belles images de plongée, et d’un cadre maintes fois utilisé, celui d’un « Orient » crade, suant, bruyant et bordélique animaux où errent partout des bestioles en tous genres mais aussi de vieilles guimbardes américaines fumantes pleine de tronches affreuses typiquement bis. Dédié à l'un des cascadeurs mort sur le tournage, ce film fait l’objet d’une dispute entre le grand Samuel Fuller et la production qui se serait servi de l'incident pour faire de la promo. C'est du propre !

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