Chroniques DVD
31
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : petit vaudou

Scénar : « je ne dors jamais et je ne mourrai jamais », chouette devise mais Frank finit quand même en taule à cause d'un flic dont il jure qu'il se vengera en lui infligeant les pires sévices. On lui colle bientôt un nouveau voisin de cellule, Pascal, qui a l'air d'être un sacré déglingo, parrainé qu’il est par une prêtresse vaudou, Queenie, à qui il essaya de piquer les pouvoirs. Il commence à montrer à Frank ses connaissances occultes avant de se suicider et de lui laisser la tâche de le venger de Queenie. Il commence d'abord par convaincre un jury de le laisser sortir de prison, retrouver la femme dont il ne peut décidément pas se passer et déclenche l’action sur les deux plans de vengeance. Mais la vieille prêtresse en a encore sous le pied et les cibles de sa vendetta perso, qui savent pourtant bien se débrouiller pour se retrouver dans les embrouilles, décident que la vie leur en a suffisamment fait baver. Quant à la troublante Jezzebelle, envoyée comme un vulgaire appât, elle a soudain une idée derrière sa jolie petite tête…

Le nom d’Andrzej Sekula ne vous dit peut-être rien mais l’homme n’est pas un inconnu puisqu’il fut directeur de la photographie sur quelques films de taille (Reservoir dogs, Pulp fiction, mais aussi plus tard American Psycho) avant de s’essayer à la réalisation. S’il est surtout connu pour Cube² : Hypercube (2002), il avait réalisé quelques années auparavant ce premier petit film aux deux titres suivant l’endroit où l’on vit : Voodoo dawn ou Fait accompli. Michael Madsen y est comme toujours parfait pour un personnage qui ne s'émeut jamais de rien, Rosanna Arquette est bien sûr l’actrice ultra sexy que l’on emploie souvent que pour des rôles qui ne sortent pas vraiment de ce cadre, le jeu d'acteur n'est pas mirobolant du côté des autres membres de l’équipe (à part peut-être le flic Grimes interprété par un étonnant acteur, Robert Knott, quelle tronche quand il s’y met !). Tous déambulent le long d’un scénario tordu qui ne pourrait se frotter trente secondes avec celui d’Angel Heart mais on a vu largement pire dans le genre.

C’est vrai que la présence du grand Michael Madsen, stakhanoviste qu’il pleuve ou qu’il vente, pour le meilleur comme pour le pire, est l’argument numero uno de ce visionnage sauvage, mais on sent que l’ensemble des protagonistes tente de faire son travail sans vraiment d’énormes moyens et le résultat, surtout ponctué de numéros d’acteurs pas vraiment inédits (Madsen qui saute sur une table avec la grâce d’un grand fauve, c’est tout de même quelque chose),ne mérite pas vraiment la lapidation en place publique ou l’averse de tomates tueuses surtout pour le moral. On ne peut certes pas en dire autant de tous les films de Madsen et Arquette, récurrents « coupables » de pas mal de direct-to-video bien moisis. La petite touche d'humour bienvenue de celui-ci, son ambiance bayou et ses délires autour des pattes de poulets, des hallucinations bizarres et des statuettes malveillantes est plutôt sympa bien qu’on aurait bien vu un peu plus de boucherie et de scènes d’épouvante. On fait ce que l’on peut, pas vrai ?!

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