Chroniques DVD
27
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

samuel fuller vincent price western

Genre : l’amour plus fort que la vérité

Scénar : le 14 février 1912, l'Arizona devient officiellement le 48ème État des États-Unis. C’est l’occasion pour un groupe de notables de se remémorer l’aventure incroyable de James Addison Reavis, l'homme qui se targua jadis d'être le « baron de l'Arizona » suite à une opération de falsification d’une habileté diabolique. Sous une pluie battante, le vieux Pepito Alvarez doit se demander s’il ne rêve pas quand apparaît devant lui un grand homme aux bonnes manières qui lui signifie que sa fille adoptive, Sophia, est la descendante d’un certain Manuel de Peralta à qui le roi d’Espagne aurait offert en 1748 le territoire de l’Arizona, ce qui ferait de la petite fille…la baronne de l’Arizona ! Devant les documents que Reavis présente, mais aussi devant son argent, Alvarez laisse Reavis transformer sa fille. Une gouvernante lui inculque l’éducation adéquate tandis que Reavis, après avoir gravé lui-même une pierre « historique », se dirige vers l’Espagne où de nombreux registres vont bientôt coïncider avec l’histoire de Sophia, il lui faudra juste falsifier des documents très anciens sous la bonne garde de prêtres soupçonneux et cela va lui prendre des années, mais une fois toutes les preuves rassemblées, Sophia sera baronne ! Enfin, « sur le papier »…

On oublie souvent qu'avant d'être la star adulée de la Hammer Films, Vincent Price a tourné dans des tonnes de films depuis les années 1930, la diction et le jeu parfait de cet homme sont tout à fait surprenants à chaque film que l'on peut voir, même s’il a fini par faire des choses bien moins intéressantes sur la fin. Avec ce monstre sacré en haut de l’affiche, Samuel Fuller réalise ici son second western 1 même si seuls son atmosphère (les violentes scènes de lynchage par exemple !) et le lieu où le film se déroule sont les seuls éléments inhérents au genre, car on pense plus au film dramatique lors du visionnage de cette épopée extraordinaire, particulièrement à cause d’une histoire d'amour émouvante à souhait, mais aussi au genre aventure, surtout lors de l’incursion de Reavis en Espagne où le personnage croise de nombreux clichés récurrents du cinéma populaire : les mystères d’un couvent, les cavalcades effrénées pour fuir l’autorité, le cirque tsigane ambulant avec son nain et sa cartomancienne, les bals de la noblesse où le héros romantique semble être irrésistible, y a-t-il enfin plus aventurier que celui qui triomphe de toutes les situations afin d’arriver à ses fins ? Vincent Price incarne ici l’aventure à lui tout seul, Fuller lui en donne ici joliment l’espace dans un très chouette film.

1 après I Shot Jesse James de Samuel Fuller (avec Preston Foster, Barbara Britton, John Ireland, Reed Hadley, J. Edward Bromberg, Victor Kilian, Tom Tyler, Tommy Noonan, Eddie Dunn, Margia Dean, Byron Foulger…) 1949

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