Spectacles
09
Nov
2013

Jean-François Balmer est assis sur un coffre, allongé sur un lit de camp, assis sur un banc public,

les décors sont donc super-minimalistes (dont une belle photo de ciel chargé en fond de scène), tout comme la bande-son mais tout fonctionne efficacement pour mettre un cadre autour de cette performance incroyable de l'acteur que l'on adore définitivement ici pour son sens du rythme et sa voix géniale. Et ce texte ! Comment ne pas retrouver avec le plus grand des plaisirs l'adaptation d'un récit pourtant lu et relu, ici intelligemment découpé en quatre : on écrase forcément des larmes de rire sur le passage africain qui ne perd rien de son mordant, Balmer s'est vraiment approprié ce texte en adoptant la voix de Bardamu, l'ahuri cynique souvent fielleux, anti-héros parfait. 

Malgré une salle bizarrement pas remplie, on se croirait parfois à un colloque de tubards vu la symphonie de toux qui va avec la saison, la crève a secrètement formé un orchestre qui fait fuser des notes de tous les coins. Mais ne pourra faire décrocher de Céline, génial narrateur d'un autre temps pour ce Voyage immortel malgré de grosses tâches dans sa biographie. Balmer = dieu, définitivement.

 

© GED Ω - 24/02 2014

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