Chroniques VHS
04
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : peplum

Scénar : un des passe-temps favoris des Romains est d'aller voir s’entre-massacrer les gladiateurs dans l'arène où se distingue particulièrement par son adresse et sa férocité Commode, le propre fils du grand empereur Marc-Aurèle. Celui-ci, mourant, requiert trop tard la présence de son fils à son chevet, Commode devient empereur et ses sbires, déjà habitués à maltraiter une population pauvrissime (qui doit parfois se contenter de manger des rats !) vont avoir les mains plus libres encore : à la moindre plainte, les prétoriens déboulent et frappent pendant que la cour se goinfre. Commode ne pense visiblement pas poursuivre l'œuvre de son père, l’intellectuel pense même que le peuple se contentera de jeux pour oublier la faim… Le seul espoir de Rome réside dans le frère de l'empereur, le centurion Lucius Crassus. Jadis, le dangereux nouveau-né devait être assassiné mais l'officier qui en était chargé ne le fit jamais et le nourrisson fut en fin de compte confié à une famille de paysans et élevé sans savoir la vérité. Furieux, Commode envoie des soldats afin d'éliminer ce frère jumeau gênant mais c'est plus facile à dire qu'à faire, il se débrouille alors pour le faire emprisonner au même endroit où croupit déjà une femme qui a le malheur de lui résister. Les deux prisonniers ne tardent pas à tomber amoureux. La renaissance de l’espoir s’ensuit…

 

Descendant (beaucoup, beaucoup moins cher…!) du monolithe La Chute de l'empire romain de Anthony Mann (Avec Sophia Loren, Stephen Boyd...) 1964 (sorti en fanfare seulement quelques mois auparavant !) et ancêtre du non moins imposant néo-peplum Gladiator qui relancera définitivement le genre en 2000, La Fureur des gladiateurs est d’un classicisme à toute épreuve et où tout le monde, des jolies donzelles aux sales têtes habituelles, joue son rôle habituel : Ivy Holzerla la jolie et gentille blonde, Moira Orfei la méchante brune, Richard Harrison le héros musclé aux grands yeux plein d’humanité, Giuliano Gemma un acolyte vénal et rigolard, Mimmo Palmara un empereur baraqué et prêt à toutes les folies pour assouvir ses caprices lubriques, Piero Lulli l’âme damnée du despote, sans compter pléthore de figurants pour les grosses scènes de batailles.

 

Mario Caiano (réalisateur italien de cinéma populaire plutôt doué, témoin un inaugural Ulysse contre Hercule très sympathique ou certains westerns pas piqués des hannetons comme Un train pour Durango ou le loufoque et post-Soleil rouge Mon nom est Shangaï Joe…) livre avec La Fureur des Gladiateurs un très chouette petit film bourré d'action et nanti d’un scénario qui va vite en besogne pour privilégier l'aventure aux nombreux rebondissements, certes déjà vus et d'ailleurs dans les mêmes décors que nombre d’autres films de la même ère. Tout ça n’est donc pas très original mais possède tout ce qui fait le charme des films de cette époque, quand populaire n’était pas encore un terme quasi-péjoratif et condescendant, mais toujours un objectif : sortir les gens de leur vie l’espace d’un instant et les faire voyager…pour une poignées de lires.

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