Chroniques concerts
01
Oct
2019

Ouaip, on vous avait déjà fait le coup des « deux livres sur une étagère qui roule »,

et bam, là y en a trois, du grave costaud comme disent les grabataires ! Car à notre ami Pierre Petit et noszigues il faut ajouter, non mais quel brelan, Alain Petit (ouaip, y a qu’un grand dans la caisse !), fanzineur historique dans le rayon cinéma, historien et collectionneur de ce domaine comme celui du rock, on frémit d’ailleurs à chaque fois qu’on repense à la biblio-discothèque de notre ami, et pourtant on n’est pas des plaisantins non plus dans le genre. Amoureux des manches de guitares, des voix habitées, du grand écran et tout simplement de la faculté humaine à transférer ses rêves, mathématiques ou non, sur un support palpable et presque compréhensible, voilà nos trois zigotos partis pour Saint-Rémy car cela fait déjà cinq (!!) piges 1 qu’on a pas revu le plus grand contributeur à l’invasion blues en Europe. Le monsieur fêtant cette années ses quatre-vingt-cinq berges, allait-il dévoiler quelque tigre sous le capot ?  

Avant ça, (qu’elle soit digitale ou sur panneau, attation ! De quoi subodorer un véritable complot anti-mélomane !) la saloperie de signalisation locale nous offre un trajet abracadabrantesque jusqu'aux abords d’une très chouette salle où maître Mayall est déjà à son poste : il vend et signe lui-même ses disques aux éberlués qui le lui demandent, quel homme death-y-dément ! Y en a des qui devraient en prendre de la graine ! Le temps de siffler une binouze - toute petite - et de pleurer la douloureuse absence d’un food-truck qui n’aurait rien gâché au paysage, d’acquérir le CD (le seul de l’année pour le plus pauvre journaliste underground de France ?) et de saluer l’icône et voici qu’il est temps de pénétrer dans l’antre aux décibels, qui se trouve être un espace en gradins fort confortables, on a même pour une fois la joie d’éviter à nos narines la compagnie de nos genoux et hop, vos gueules dans les rangs, Mayall and Co. montent sur les planches.

Première constatation, si la section rythmique n’a pas changé depuis la dernière fois (Greg Azab à la basse, Jay Davenport à la batteuse), c’est la guitariste américaine Carolyn Wonderland qui occupe le côté gauche de Mayall. Et wahlalala comme cette formation déglingue tout ! Tout est réuni pour prendre son pied : une sélection de morceaux qui change chaque soir et tape dans toutes les époques, un jeu incessant avec le bassiste (B flaaaat !), une guitariste à la voix incroyable entre Janis et Lisa Kekaula, et surtout, même à un âge semi-canonique, pas question de réciter son répertoire, la création est à chaque coin de morceau, la jam est de mise, la bonne humeur des gens heureux de jouer ensemble aussi et ceci devant un parterre conquis. Deux heures de show dantesques pour les gourmets en matière de blues à l’ancienne (ou pas), on se revoit bientôt John ?!

Et spéciale Ged-y-casse à mes compagnons de route à qui il faut encore encore que je dise que je les adore, vivement une prochaine virée amigos !

Nota bene : un clé USB perdue peut, entre AC/DC, RUSH et Bob Seger, dissimuler…L’Internationale !!! En Mercedes brontosoïdale, ça ne manque pas de sel, d’autant qu’en fait…la clé USB n’y est pour rien ! Gasp !!

1 voir John Mayall [Uk] à Montpellier, Rockstore le 09/03/14.

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