Le Festin chinois de Tsui Hark (avec Leslie Cheung, Anita Yuen…) 1995

Genre : « kung-food » !

Scénar : tout commence par un concours entre deux cuisiniers virtuoses mais l’accouchement de sa femme oblige l’un des deux à abandonner, il perdra tout ensuite : famille, raison, dignité, et deviendra un ivrogne absolu. Cinq ans plus tard, lors d'un concours pour un recrutement prestigieux, un tricheur se fait lourder. Il s’agit de Chiu, un jeune homme destiné à devenir un gangster mais qui est pourtant plus motivé par la cuisine et pour rejoindre sa copine au Canada. Il refuse même une avance de pognon de son boss et préfère aller se former au sein d’un restau qu’on lui conseille. On vient un jour défier le chef de ce restaurant : on préparera un festin impérial et le perdant perdra aussi son restau. Le défié fait une attaque, sa fille et le jeune gangster vont tenter de sauver les meubles avec l’aide de l’ivrogne qu’ils vont chercher afin de le soumettre à une thérapie de choc, cela suffira-t-il pour battre le redoutable adversaire ?

Avec un générique qui survole des centaines de plats, il y a de quoi ouvrir l’appétit des gastronomes cinéphiles. On reste pourtant sur sa faim avec cette comédie, certes exubérante à cent à l’heure, où pullulent gags pas fins (pauvre « poisson »…), émotions un poil surjouées avec force chutes, cris, et beaucoup de mimiques forcément inspirées du muet. Si l’on se repaît de beaucoup de scènes hilarantes, on trouve autant de passages un peu longuets, dommage que le burlesque ne soit pas omniprésent.

Attention toutefois, tout n’est pas indigeste, le personnage de la fille totalement givrée du patron ou celui du méchant chef (déguisé comme les Dupondt du Lotus bleu) apportent leur lot de sourire, on a aussi droit à une paire de scènes de baston très bien chorégraphiées. Globalement, c'est un film pas vraiment désagréable qui rappellerait un peu L’Aile ou la cuisse à la chinoise, les fantaisies typiques et les plats extravagants avec sculptures etc. en plus. Burp : pattes d’ours, foies d’hirondelle, trompe d’éléphant, cervelle de singe, ailerons de requins, on n’est pas près d’aller becqueter sur place !

Bonus : bios de Tsui Hark, Leslie Cheung et Anita Yuen, bande-annonce et interview de Tsui Hark à propos de son envie de faire un film autour de la cuisine avec Leslie Cheung et accessoirement de son plat préféré…  

https://www.youtube.com/watch?v=VllOeIt_kTc