Chroniques concerts
11
Aoû
2020

Dis donc,

il semblerait que malgré de très têtus détracteurs nous ayons de plus en plus de lecteurs et parmi ceux-ci un certain nombre d'entre eux savent ce que nous pensons des groupes-hommage, de reprises, ou -tribute pour encore baragouiner anglo-saxon… Et l’aversion que ces innombrables formations nous inspirent en général, ne faisant le plus souvent que - mal - ressasser des morceaux qu'on pourrait presque entendre à la radio tous les jours, fût-ce celle qui résonne dans notre cerveau vingt-quatre heures sur vingt-quatre et pour l’éternité en tant que fanatique de musique sous pratiquement toutes ses formes. Toute règle a pourtant ses exceptions…

Car, la déconstruction et la reconstruction d'un morceau pour en faire quasiment une composition à part entière est un travail louable et c'est ainsi que fonctionne CARTOON MACHINE, jeune quatuor émérite de musiciens héraultais qui s'attaque à un territoire particulier, celui de la bande originale des films d'animation. Sa première formule était d'ailleurs nommée WE ROCK DISNEY et électrocutait un tantinet les classiques de l'univers de ce bon vieux Walt avec talent et humour. Il suffit d'aller faire un tour sur le YouTube de CARTOON MACHINE pour voir qu'en plus le travail visuel jouissif du groupe n’était (et n’est toujours) pas négligé dans la création d'un véritable univers personnel.

C'est bien beau tout ça, mais l’écueil d’une retranscription moisie sur scène restait tout de même planté là, attendant patiemment que la coque de ce nouveau navire ne vienne lamentablement s’écrabouiller dessus… Brrr… Faisant partie d'un petit groupe de clampins invités à venir témoigner de la première montée sur scène publique du groupe à Capestang, nous avons pu nous rendre compte de l'ampleur que le groupe de Flo et Angel a pris depuis ses années de formation en parallèle de leur participation au groupe GOULAMAS'K entre autres.

CARTOON MACHINE a en effet transfiguré un répertoire dont nous ne vous donnerons pas un seul titre pour réserver la surprise au public, qu'elle soit plus cinglante encore car elle est DE TAILLE, on vous dira simplement qu'à fort volume et en liberté totale sur cette chouette scène, les musiciens (Angel au chant et à la guitare comme Flo tandis que Geoffroy s’empare de la basse et Leny de la batterie) sur scène savent se montrer à la fois accueillants et guillerets tout autant que massifs et destructeurs : la pop, le reggae, le punk rock et le metal faisant équipe pour transformer un auditoire en boîte de petits pois mexicains.

Les éléments de décors sont malins, les accessoires déjà prêts (on aurait dû chouraver un T-shirt au passage) et on ne vous dit que ça : Gruissan va trembler sous les assauts de la prochaine grosse attraction de la région, personne ne restera indifférent à un univers qui mêle magie de l'enfance et une technique musicale irréprochable. La mise en scène prête pour les grands événements (bémol toutefois sur des lights qui nous ont à moitié crevé les yeux) et, pour le reste, les spectateurs de tous âges se sont joints à nous pour tresser les couronnes de laurier aux futurs vainqueurs.

C’est désormais à vous de les accueillir comme il se doit, mais on ne s’inquiète pas pour ça.

Galerie photos : https://www.nawakulture.fr/photos-concerts

P. S. : le groupe a répondu à sa première interview pour nous dans le premier numéro d'Akhatizine, disponible ici à prix libre, fin de la page pub.

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