
Puisque le destin nous mène chez les têtes plates, impossible de faire l’impasse sur une halte à Saint-Couat et un crochet par le Mailh Fest'OC désormais domicilié à Sallèles.
En compagnie de suffisamment de gamins pour faire fuir les importuns, et de belles dames pour faire bicher les jaloux, nous nous retrouvons à serrer des louches pas rencontrées depuis quelques lustres (salut à Oriane, Doumé, Anarchino, Nico, Guillaume MORTAL PINARD - à bas la Gestapunk ! - et un tas d’autres que la mémoire effaça involontairement), comme quoi la période virus - toujours pas terminée - aura fait des ravages dans les carnets d’adresse et les agendas, saloperie !
Grand plaisir ensuite de retrouver Will Barber, chantre d’un blues épuré magique quand il s’agit de faire valser les fantômes au-dessus d’un public que l’homme galvanise quand l’électricité fait une irruption massive. Roots comme un étrange croisement entre les grands anciens (Robert Johnson, BB King…) et un rock stoner débarrassé de ses oripeaux simili-junkies, déchirant comme un Jeff Buckley qui aurait viré bourbon / cigare, Will Barber est le bonhomme qui sans artifice à la con met le mélomane en transe. On ne saurait trop conseiller ceux que le blues geignard agace de se jeter sur ses morceaux, qu’un véritable artiste atteigne pour une fois le succès « commercial » qui lui est dû. Merci d’avance.
Les copains de CARTOON MACHINE sont destinés à faire un putain de carton (huhu !) avec ce répertoire de chansons tirés de bandes originales de dessins animés, on savait les musiciens ultra-doués depuis qu’on les suit dans les diverses formations qu’ils ont écumées depuis plus d’une décennie, on peut maintenant affirmer qu’ils ont passé un cap avec une formation solidifiée et inspirée. C’est bien simple, on déteste généralement toutes ces ritournelles d’un Disney devenu mièvre avec le temps, les quatre gars en font des tubes absolus en tirant le meilleur du rock, du punk, du metal même, démontre une technicité monstrueuse (Beetle Juice sonne par exemple comme du MESHUGGAH !) et leur folie embarque à coup sûr un auditoire chaud comme tout pour faire circuler la licorne gonflable dans les tronches qui dépassent. Comme quoi parfois la joie nous émeut, merci les gars.
La surprise du soir restera tout de même LE PIED DE LA POMPE, groupe absolument inconnu des services de renseignements nawakultur’Hellz. Les quatre musiciens, d’une génération plus ancrée dans le rock français des années 1990 (NOIR DÉSIR, TÊTES RAIDES, FRÈRES MISÈRE, LOUISE ATTAQUE, twahlgenr’ ?) interprètent une forme envoûtante et pas moins remuante d’une chanson volontiers hargneuse, critique, cinglante, poétique aussi, témoigne d’un bagage musical solide et d’une faculté à tenir la scène qui n’a rien à envier aux employés des majors. Le chanteur développe une voix éraillée et habitée qui invite à l’abandon tandis que le reste du groupe se démène pour bâtir un coffrage puissant dont on préfère heavy-demment les parties les plus percutantes. Les paroles tiennent la route, l’interprétation a vraiment de la gueule, on est bien content de cette « rencontre », beau choix de la programmation.
On n’ira pas plus loin dans la narration puisque les enfants ont besoin de dormir (quelle drôle d’idée !), du coup départ, on salue les bénévoles de cet évènement sympa, gratos et populaire.
Spéciale Ged-y-casse à Aélie, Roxane, Anaïs, Elsa et Alaric, toujours prompt…à mettre le feu.
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