RUSH [Can] Caress of steel (Mercury - 1975 Réédition 1997)

L’acier dans un gant de velours ne pourrait mieux caractériser ce troisième album des canadiens déjà à l’aube du succès après Fly by night ¹.

Les costauds Bastille day (cocorico !!), Think I’m going bald et Lakeside park, de format classique (autour de quatre minutes), ouvrent la voie à deux chapitres des plus volumineux confirmant le goût du trio pour un hard progressif qui devient désormais la marque de fabrique : les magnifiques The Necromancer (plus de douze minutes découpées en trois parties comportant de régulières allusions au monde de Tolkien mais aussi au personnage de By-tor, apparu sur l’album précédent et qui refait son apparition ici avec Return of the Prince, qui deviendra au passage le premier single de l’album) et The Fountain of Lamneth (quasiment vingt minutes organisées en six étapes d’un véritable conte initiatique !). Comment expliquer alors l’insuccès public et critique de ce disque ensuite ? L’heure de la remise en question est-elle venue pour RUSH ?

P. S. : si on s’intéresse aux paroles ô combien éclairantes de Neil Peart, autant éviter cette édition Remasters qui, sûrement pour s’arranger d’économiser du papier, a reproduit sur quatre petites pages textes et visuels (les premiers par Hugh Syme dont nous reparlerons) en version microscopique et mal imprimée (tu trouves que ça fait acier toi cette couleur cuivrée-là ? Non, bien sûr, le groupe non plus, et ce depuis la version vinyle, aussi moche et reproduite depuis), une véritable honte.

¹ afin de lire plein d’autres chroniques sur le groupe, clique juste sur son nom en rouge.