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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre: giallo (très) sulfureux
Scénar: à la Clinique Dumurrier, Georges le directeur abuse un peu sur ses annonces à la presse alors que le matériel sur place ne permettrait jamais les avancées techniques qu'il annonce. Il devrait plutôt s'occuper de sa femme Susan, asthmatique, mais il trouve plus intéressant de se déplacer pour "affaires", et aussi pour sa maîtresse, tant qu'à y être... Les deux adultères apprennent soudain la mort soudaine (et opportune) de Susan qui laisse 1 million de dollars d'héritage. Son propre frère, et forcément la police, le soupçonnent de savoir qu’elle le projetait. De quoi jeter le trouble non ?
Un peu avant L'oiseau au plumage de cristal de Dario Argento, et après des tonnes de comédies all'italiana entrecoupées par le furieux western Le Temps du massacre (1966) et le fabuleux drame historique Beatrice Cenci(1969, on est productif en ces années !), Fulci signe déjà son premier giallo qui se distingue par une ambiance très trouble et perverse pour l'époque, accompagnée en sus d'une partition bizarre donc adéquate, merci m'sieur Ortolani. Le scénario quant à lui se déshabille moins vite que les donzelles que Lucio montre par exemple dans un strip-bar plutôt agréablement achalandé, ou grâce à des plans parfois très audacieux : à travers le lit, de dessous en transparence... Marisa Mell, actrice de Bava, est ici (et ailleurs) peu farouche voire vulgaire quand elle s'amuse à en faire des tonnes, le pauvre Jean Sorel a de quoi en perdre les sens. On trouve aussi dans le casting Alberto de Mendoza et la mignonne Elsa Martinelli.
On ne tient évidemment pas là le chef d'oeuvre absolu du siècle mais bien un très bon cru Fulci qui death-y-dément maîtrisait le glauque de main de maître, un film assez casse-pied à dénicher mais qui ne risque pas de décevoir les amateurs du genre.
© GEDΩ- 24/11 2014
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