Chroniques vinyles
29
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Sur un tempo peinard mais tendu, le troisième VULCAIN cache bien son jeu.

Car les bonhommes masqués de la couverture ne sont pas vraiment là pour amuser la galerie, ils rappellent surtout un climat étrange et dangereux où règnent les Reagan, Thatcher, Mitterand et Gorbatchev, l’incertitude née à Tchernobyl et la peur liée au terrorisme qui n’empêchent pas la main-mise de fous furieux sur les peuples (Khadafi bien sûr, pour quoi pas Pasqua - 22 - mais, excuse-moi mon frère, faut pas délirer, les deux grandes puissances ne se comportent pas autrement pour maintenir leur domination ici et ailleurs sans tenir compte des retombées sur les petites gens). 1986 est aussi l’année de la mort de Coluche (Jeudi 19 juin) qui a visiblement marqué le groupe.

Bien sûr, quelques morceaux grivois (comme le speed Les Plaisirs solitaires ou l’hilarant Marylou) ou évoquant la rock’n’roll way of life (Faire du rock) sont là pour diluer un peu la noirceur du filigrane, on a même droit à une ballade rugueuse à la VULCAIN (Drôles de jeux) pour rappeler qu’un cœur bat aussi sous les perfectos des hardos, et une reprise géniale de Dutronc (On nous cache tout on nous dit rien).

Plus varié et nuancé, moins agressif et speed (malgré un certain Grand prix) et contenant aussi de jolies pépites d’harmonica, sax ou banjo, très bien produit, Big brothers est un sacré bon disque, au même titre que les deux précédents, Rock’n’roll secours et Desperados.

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