Chroniques DVD
06
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : fumetto calibré cinoche

Scénar : Le bandit Kriminal est très fort : il est condamné à être pendu dans son seyant costume sans que son identité ne soit révélée, ni d’ailleurs l’endroit où il a caché la couronne d’Angleterre qu’il a tranquillement chouravée, à la grande fureur des flics. Ceux-ci se débrouillent donc pour le laisser s’échapper in extremis. Désormais suivi comme son ombre, il est heureusement un peu trop malin pour tomber dans le panneau et les sème. Comme il entretient de chaleureuses relations avec son ex-femme qui bosse, comme par hasard, dans une joaillerie, il imagine un nouveau coup fumant et se fait du même coup des ennemis très dangereux. Sérieux, quelque chose ou quelqu’un peut-il arrêter Kriminal ?

Umberto Lenzi est contrarié : pour le premier fumetto au cinoche il voulait tourner Satanik mais se rabat finalement sur Kriminal pour des histoires de droits. Adaptant bon gré mal gré ce parfait salopiaud cruel et vénal pour le cinéma, il livre un taf kitsch à souhait mais super rigolo (sauf les scènes de saloperie de corrida), un délire entre Arsène Lupin (pour le séduisant voleur), Fantômas (pour les décors à la Fantomas contre Scotland Yard, tourné la même année, avec château et armures) et James Bond (pour les bastons violentes, les casinos, les femmes fatales accueillantes et le voyage de Londres à la magnifique Istambul en passant par l’Espagne). Et un peu de vitriol !

Glenn Saxson fait l’affaire dans le rôle du « héros » beau gosse, musclé, bon castagneur et, évidemment, tombeur. Le scénario, parfois elliptique ou à l’arrache mais ce n’est pas grave, c’est l’esprit même des fumetti, en fait même un vrai roi du déguisement, c’est parfois quand même un peu trop facile pour lui de se glisser au plus près de ses ennemis, nan ? L’acteur jouera aussi dans la suite, dommage que, suite à une engueulade avec l’auteur de Kriminal (« qui pensait avoir écrit La Divine comédie »), Lenzi refusa de la réaliser. Le reste du casting de vétérans assure plutôt (Helga Liné, Andrea Bosic, Ivano Staccioli…) et on a droit à un générique bien cool aux cuivres tonitruants, avec un groove mortel que le nom de Mussolini n’inspirait pas vraiment, ainsi que des dessins de comics qui fracassent.

Et tout ça dans un très beau digipak comme le reste de la collection, la classe totale, jusqu'au bout.

Bonus : diaporama, bandes-annonces de la collec’, entretien avec Umberto Lenzi (22’) et un chouette autre avec David Didelot au sujet de la carrière du réalisateur.


Plus d’infos là : http://www.artusfilms.com/cine-fumetti/kriminal-58

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