Chroniques romans
29
Juil
2015

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

"Moi, je ne suis qu'un gros tas de rien. Je n’aime personne et je suis la première personne que je déteste. Je crois que j'ai besoin d'un petit remontant."…

Pauvre Joblard qui s’est fait larguer entre deux murges par sa dulcinée, mais dans un fou sursaut d'humeur trière, il décide que cela ne se passera pas comme ça et part sur la piste de l'indélicate, en prenant bien garde de trouver sur l'itinéraire quelques étapes où étancher sa soif inextinguible, sûrement à cause de son habitude de soliloquer plus qu’à son tour, et à lui-même en plus ! Il ne s’attendait pas à se retrouver pris dans une tourmente cadavre-flics-affaire-qui-pue, de quoi salement dessaouler. D’ailleurs, ne déclare-t-il pas : « je trouve que pour un type qui avait décidé de baisser les bras, je commence à avoir des journées chargées » ? La description de certains événements (tentatives de roublardise aiguë, troubles gastriques de lendemain de cuite, visites innombrables chez les débitants de boissons) rappellera aux lecteurs chevronné à qui l’apéro n’a jamais fait peur quelques anecdotes personnelles, c'est tout du moins ce qu'il s'est passé ici à la lecture de ce roman marrant et beaucoup plus fin qu'il n'y paraît malgré tous les gimmicks de langage (francisation de l’angliche, argot omniprésent) qu'on aurait tort de limiter à la description du bandeau, un poil trop facile, et gentiment prétentieuse. C’est que dans son amour pour la belle Chôse il en deviendrait émouvant l’Joblard, ne le laissons donc pas « dégouline[r] dans le siphon de la vie » par Dionysos !

159 pages, 15 €

ISBN : 9782370310149

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