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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : « Je croyais aller à la chasse au tigre et j'ai trouvé une chatte »
Scénar : puisqu’elles sont soudain condamnées à un an de prison pour « pornographie et prosélytisme », on propose à deux strip-teaseuses un petit travail en échange d'une mise en liberté provisoire. À proximité d’une boîte de luxe à Las Palmas dans les îles Canaries où l’on soupçonne certaines personnes de se livrer à la traite des blanches, la mission sera de photographier tout ce qui se passe dans la maison d'en face. Au même moment, un couple enlève une jeune fille, au hasard une jeune actrice de cinéma érotique, qui ensuite se retrouve au hasard enchaînée nue à un lit. Sous hypnose, elle deviendra le jouet infortuné d'un riche client. Une des espionnes en herbe s'aperçoit qu'une femme est retenue de force dans les lieux que l'on lui a demandé de surveiller mais elle se fait rapidement repérer par ses cibles. Heureusement que la chance sera de son côté pour cette fois mais elle sait dès à présent la grande dangerosité des méchants de l'histoire qui ont désormais la puce à l'oreille.
Jess Franco ne perd pas de temps et fait démarrer le film direct sans préambule : on demande aux filles que l'on vient d'arrêter de refaire le numéro qu'elles faisaient sur scène, ce passage sans musique tout à fait ridicule est la première - mais pas la dernière, heavy-demment - occasion pour les actrices de se dénuder devant les yeux de policiers incrédules, peut-être même à la limite du désespoir tellement le malaise est logique. Production Eurociné oblige, on ne part pas avec la logistique la plus imposante, du coup on fait ce que l’on peut avec les ficelles disponibles, on croit bien entendre Jess Franco faire lui-même le doublage d'un flic au tout début du film (et on pense presque à chaque fois à l’immense Roger Carel). Les doublages sont d’ailleurs largement gratinés, autant que le jeu de certains acteurs comme celui qui joue le régisseur homosexuel, un tantinet too much. Quand on voit le public applaudir le numéro des deux filles, on frôle aussi la science-fiction tellement le spectacle est pourri
Cette fois assez explicite pour être interdit aux moins de 16 ans, Deux espionnes avec un petit slip à fleurs ou l’espionnage ensoleillé par Jess Franco ne promet pas beaucoup d'intérêt cinématographique, est de plus nanti d’une intrigue compliquée à l'extrême pas particulièrement passionnante quand la majorité des images se contentent d'étaler un érotisme parfois à la limite de la grande vulgarité. On pardonnerait presque si certaines séquences n’étaient pas sciemment longues, comme pour jouer au remplissage le plus facile. Tiens, il ne manquait plus que des hippies pour compléter la fête, avec en guest « l’homme-micro » par excellence, à la pilosité incroyable : il y a à peine de la place pour le nez et les yeux là-dedans ! Reste une musique toujours sympa de Daniel White (ET Jess Franco lit-on), ajoutons que l’on reconnaît bien là ce vieil anarchiste de Jess avec sa façon de montrer les flics mais aussi le roublard quand il s'agit de rentabiliser un…hélicoptère ! Authentique !!
Bonus : présentation par Daniel Lesoeur (17’), analyse par Stéphane du Mesnildot (20’), diaporama, bande-annonce originale
Infos / commande : https://www.artusfilms.com/jess-franco/deux-espionnes-avec-un-petit-slip-a-fleurs-370
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