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Genre : (anti) guerre
Scénar : d’immenses colonnes de prisonniers allemands se massent au bord des routes hollandaises en cette tout fin de la seconde guerre mondiale. Ceux-ci seront détenus dans un camp de concentration tout juste libéré. Veuillez noter que si les gardiens sont maintenant canadiens, les bergers eux restent allemands. Le commandant du camp aura fort à faire entre les tentatives d'évasion, les suicides ou les armes dissimulées qui sont à prévoir. Mais les allemands font rapidement leur propre police et un colonel très charismatique instaure La discipline qui visiblement rend le groupe plus fort. Mais certains soldats sont encore libres puisqu'ils ont déserté, comme l’anar Bruno Grauber qui file un coup de main avec un camarade au caporal Jelinek qui les a recueillis. Le cas des déserteurs, grains de sable repérés dans les rouages de l’ordre germanique, va poser problème, il finissent même par se retrouver devant une cour martiale improvisée dans le camp. Prisonniers de prisonniers de leur propre camp, on se demande s’ils doivent en rire ou en pleurer.
Tourné en Yougoslavie et basé sur une histoire vraie qui s'est passée en mai 1945 en Hollande, A l’aube du cinquième jour livre une très sérieuse critique du fanatisme et de l'absurdité de la guerre, voire même du prestige des galons qui donnent le droit à n’importe qui d’envoyer des innocents à la mort avec un ordre bref ou une simple signature. La réalisation très réussie de Giuliano Montaldo (Le Carnaval des truands, Les Intouchables, Sacco et Vanzetti…) est enluminée par une bande originale martiale aux touches typiques d’une partition signée Ennio Morricone, si c’est pas une équipe de grands ça ?
Franco Nero (Django, Le Temps du massacre, La Bataille de la Neretva, Le Moine, Keoma et tant d’autres) fait montre d’un grand charisme une fois de plus, autant que Helmuth Schneider (aperçu dans Paris brûle-t-il ?, La Grande vadrouille, La Légion des damnés, Ciak Mull…), son officier supérieur dans le film. Richard Johnson (Opération Crossbow, Khartoum, Le Continent des hommes-poissons, L'Enfer des zombies, Le Grand Alligator…) assure également mais la surprise vient de la présence de Bud Spencer - ce sera son seul film de guerre - dans un petit rôle d'ours gentil. Ajoutons qu’il a joué gratos et même payé le traiteur à l’équipe entière, peut-être pour être sûr d’être lui-même bien - suffisamment - nourri ?
La phrase du film ? La réplique de Grauber quand Jelinek lui tend des fringues : « A charge de revanche pour la troisième guerre mondiale ».
Bonus : notes de production, bande-annonce de la collection et entretien avec Giuliano Montaldo, un réalisateur profondément engagé dans un combat contre l'intolérance.
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