Chroniques DVD
09
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : carnage texicain

Scénar : déguisés en soldats, Pike Bishop et sa bande attaquent une banque mais patatras, un guet-apens les attend à la sortie. Toutefois, à la grande fureur des poursuivants menés par Harrigan, le riche patron de la Compagnie de chemins de fer dont les paies étaient la cible de Pike, les principaux membres du gang sont parvenus à se tirer. Thornton, le renégat contraint et une équipe d’impitoyables chasseurs de prime n’ont que trente jours pour capturer les fuyards sans quoi sinon c’est la case prison. C’est aussi l’heure des dissensions chez les braqueurs quant au partage, surtout quand ils s'aperçoivent qu'en lieu et place de pièces, ils ont volé des…rondelles ! Bien la peine de se casser le bol pour ce qu’ils pensaient tous être le dernier gros coup de leur longue carrière de hors-la-loi…

Hop, les gamins qui organisent des massacres de scorpions par les fourmis avant d'y foutre le feu montre que l'homme est voué à la cruauté et à l'autodestruction, merci pour le message clair pour les imbéciles qui auraient encore des doutes. De l’explicite on en mange tout le long : des fusillades innombrables d’une violence aveugle où les innocents se font aussi descendre avec de belles effusions de sang, les charognards qui s'arrachent les dépouilles, les splendides ralentis sur les affres de la destruction, c’est bien simple, Sam Peckinpah dépasserait presque ici n’importe quel western italien en matière de boucherie cynique et nihiliste. Sauf qu’ici pas de sadisme gratuit (ou presque), mais un message : le conflit du Viêt Nam est une belle saloperie de la part d’un pays de crapauds de bénitier symbolisé par ces hypocrites « mouvements de tempérance », la sobriété, c’est pas gagné chez les gendarmes du monde !

Au crépuscule de tout un genre magnifié par le cinéma, ce western dont on a dit tout et son contraire, les acteurs à l’affiche se révèlent dans le même état d’esprit que leurs personnages : faire un dernier gros coup et disparaître. Bingo. Et puis, rappel est au passage donné que faire des casses et vivre en marge est toujours bien moins dangereux que se mêler de politique, tout comme Cinq hommes armés, Il était une fois la révolution, le feront à leur tour. Mais au Mexique à l'époque du Général Huerta c'est difficile de faire autrement (surtout qu'évidemment des Allemands sont là pour faire les conseillers militaires parfaitement pré-fascistes et, donc, relativement anachroniques). Un des plus grands westerns de tous les temps qui n’est pas sans avoir des défauts mais également un tour de force technique dont l’impact est toujours aussi brutal.

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