Chroniques DVD
07
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

lee van cleef western spaghetti film

Genre : la vengeance aux deux visages

Scénar : un orage terrible de sinistre augure tombe sur la ville pendant que les gardiens d'un trésor de 200 000 dollars l'enferme afin d'éviter qu'ils soient volés par une bande qu’on annonce rôdant autour de la ville, une bande qui finit par faire son apparition et un carnage qui culmine avec l’assassinat du chef d'équipe et le viol et le meurtre des femmes de sa famille sous les yeux de son jeune garçon de la famille qui, caché, essaie de mémoriser les signes distinctifs des assassins. Sauvé in extremis des flammes qui consument la maison, Bill des années plus tard est devenu un tireur très habile. De son côté, l’ex-bandit Ryan, condamné aux travaux forcés et enfin libéré après quinze ans, est bien déterminé à se venger de ceux qu'ils ont doublé : il récupère son flingue, son fric, achète un canasson et part sous les yeux de deux cavaliers qui le filent dès sa sortie mais dont il se débarrasse rapidement. Sur les tombes de la famille massacrée il rencontre le jeune homme à qui le shérif local propose de devenir son adjoint. Mais lui a une autre idée en tête : la vendetta. Quand Bill apprend que Ryan a descendu deux types ayant quelque chose à voir avec son douloureux passé, il se met à le suivre. Mais le vieux renard ne l'entend pas de cette oreille et veut faire cavalier seul pour retrouver les types pour son propre compte. Quand deux têtus se rencontrent…

Juste à la lecture du nom des acteurs réunis dans ce film formidable vous avez deviné que pour une poignée de sales tronches, on a ici réuni du solide en plus des deux personnages principaux doublé de deux acteurs formidables : Mortimer et Diabolik, euh, pardon, Lee Van Cleef et John Phillip Law. Avec un scénario d'une noirceur étonnante et une mise en bouche d'une grande violence, La Mort était au rendez-vous n'est peut-être pas le western le plus connu de l'histoire du spaghetti, il est pourtant un moment formidable entrecoupé de flashbacks en cascade qui ne seront pas sans influence sur un certain Quentin Tarantino et nombre d'autres bien plus discret sur leurs influences. La musique d’Ennio Morricone, conduite par Bruno Nicolai, sera même réutilisée sur la bande originale de Kill Bill, un descendant qui se voudrait direct du film de Giulio Petroni, son premier western après une demi-douzaine de films plus légers. L'homme fera bien de se lancer lui aussi dans ce style fort lucratif puisque les deux films suivants seront aussi très intéressants dans le même genre, nous parlons ici de Ciel de plomb et de Trois pour un massacre plus connu sous le nom de Tepepa avec Orson Welles et Tomás Milián.

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Pour le moment, Petroni fait comme ses collègues et rassemble les habitués du genre, des tronches vues dans des dizaines et des dizaines de films, le plus souvent se faisant casser la gueule par un héros au regard bleuté mais il y va lui aussi de ses petites touches à la fois personnelles (le réalisateur offre par exemple une énième preuve que le soleil et le sel sont mauvais pour la santé, que la musique n’adoucit pas toujours les mœurs, ajoute une toute petite touche horrifique avec quelques crânes à la limite de la momification à même le sol, souligne nettement les blessures faite par les balles au crâne des vilains pas beaux, indique que trappe-trappe peut très mal finir quand on ne se méfie pas) mais cite aussi, sans le vouloir ou pas, d’inoubliables épopées telles que Rio Bravo et Les Sept mercenaires. Pour les apprentis spécialistes du genre, veuillez noter qu'en poste d'assistant réalisateur nous retrouvons un nom bien connu, celui de Giancarlo Santi qui réalisera à son tour un western certes tardif mais formidable avec Lee Van Cleef en 1972, Le Grand duel. Quand on y pense, ces deux films devraient vraiment être réédités en Blu-ray à l'occasion, si un éditeur lisait ce message tout à fait discret, nous serions ravis qu’il nous exauce !

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