Chroniques DVD
14
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : comédie d'espionnage

Scénar : un agent français est arrêté aux États-Unis. Il affirme avoir été envoyé par ses services mais en réalité une guerre des chefs est en train d’avoir lieu à la tête de ceux-ci. Milan veut détrôner Toulouse et prendre sa place, il a donc monté le traquenard pour le faire tomber mais Toulouse est très malin : il fait croire à Milan qu’un homme arrive pour désigner les traîtres. Mais cet homme n’existe pas, « c’est un prétexte, ce qui importe c’est que Milan morde à l’hameçon », ce qu’il ne manque pas de faire. Le « piège à con » devient folklorique quand l’adjoint de Toulouse choisit au hasard dans la foule un grand blond avec deux chaussures différentes aux trousses duquel se précipitent évidemment une kyrielle d’espions sans se douter de la castatrophe ambulante que représente François Perrin, un violoniste incroyablement maladroit.

Yves Robert rassemble un casting costaud pour un film culte qui doit aussi beaucoup à sa musique signée Cosma (avec la flûte de Pan de Gheorghe Zamfir) : Pierre Richard bien sûr, fidèle à son rôle de gaffeur comme dans Le Distrait ou Les Malheurs d’Alfred (sauf que celui-ci va casser la baraque au point qu’une suite sera tournée deux ans plus tard), Mireille Darc, magnifique, et pas forcément que dans sa robe légendaire, Jean Carmet, cocu ravagé du bulbe et déjà con et pleurnichard, Jean Rochefort, machiavélique en Diable et Bernard Blier comme toujours fabuleux en parano vénère, mais aussi d’innombrables seconds rôles et de têtes connues comme Paul Le Person, Robert Dalban, Maurice Barrier (ces trois qu’on a tellement aimés dans Coup de tête entre autres), Jean Saudray, Robert Castel ou Yves Robert lui-même.

Avec un scénario et des dialogues sur mesure co-écrits par Francis Véber, des espions hyper voyants et parodiques qui se télescopent avec force quiproquos, laissant le champ libre aux sottises d’un Pierre Richard très en forme et à un excellent duel Blier / Rochefort, Le Grand Blond avec une chaussure noire est un classique de la comédie d’espionnage et un très bon moment de cinéma à l’ancienne dont on se rappellera, pour changer des gags légendaires, un générique sur cartes à jouer sympa (Majax est dans la place !) et une hilarante scène de concert qui vire au règlement de comptes sonore. Culte qu’on vous dit !

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