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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : l’Histoire s’écrit avec du sang…!
Scénar : en 1685 la guerre fait rage en Angleterre entre les partisans du nouveau roi Jacques II et ceux du prince Guillaume d'Orange. De son côté, le juge Jeffries ne cherche pas à comprendre et punit les gens de tous les camps d'une manière implacable, souvent pour une seule et même raison : un soupçon de sorcellerie. Le rebelle Cathal est tué par les soldats de Jacques, sa maîtresse Alicia est évidemment jugée pour sorcellerie et, pour trouver des preuves contre elles, on la torture proprement avant qu'elle ne soit brûlée sous les yeux d'un public toujours ravi devant ce genre de spectacles. Le fanatisme de Jeffries n'a plus de bornes et il se permet même de faire des insinuations auprès de nobles. L'un d'entre eux a la malchance de compter un fils amouraché de la sœur d'Alicia, il n'en faut pas moins pour que le juge se mette en chasse... Le débarquement des troupes du prince Guillaume fléchira-t-il le destin ?
Après l'adaptation sadienne Justine ou les infortunes de la vertu sortie la même année 1, restons dans le film à costumes avec Le Trône de feu qui s'illustre lui aussi dans cette période Harry Alan Towers de Jess Franco par un casting imposant. « La Nuit du monstre de sang » amasse en effet sur son affiche un sacré paquet d'acteurs célèbres dans le cinéma populaire : Maria Schell (la même année dans 99 femmes du même réalisateur), l’irremplaçable Maria Rohm et chez les hommes Christopher Lee (Dracula Himself !), Leo Genn (vétéran du cinéma britannique), Peter Martell (vu dans des tas de westerns) et la mascotte Howard Vernon (incroyable dans sa tenue de bourreau boîteux qui rappelle les busards pas très doués du Robin des Bois de Disney). La musique de Bruno Nicolai est une fois de plus à la hauteur, tout comme les jolies couleurs (dans la grotte de Maria Schell par exemple).
Rapport au film précédent on retrouve deux sœurs, une brune et une blonde successivement en prison, des scènes brutales dans la lignée de La Marque du Diable et du Grand inquisiteur (avec bien sûr les raisonnements ultimement stupides des tortionnaires afin de parvenir aux « aveux » de sorcellerie), l'érotisme léger et chaste et même une touche de vampirisme aussi sur la fin pour une séquence un rien absurde mais pas vraiment étonnante de Tonton Jess. Celui-ci, une fois de plus, a superbement filmé (les scènes de batailles sont vraiment réussies) et là aussi les couleurs, les costumes, la musique, tout est bien fait et pas mal d'action, d’aventure et un peu d'histoire sont exposées dans un très beau cadre soigné. On préfère Justine pour une histoire d’émotions, mais ce master 2K restauré de la version intégrale du film sorti sous forme d’un combo digipak BluRay / DVD rend justice (ah !) à un beau boulot.
Bonus : présentation par Stéphane du Mesnildot (revenant au passage sur le film d’inquisition, 17’), scène coupée (6’), diaporama, bande-annonce originale
Infos / commande : https://www.artusfilms.com/jess-franco/le-trone-de-feu-380
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