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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : western de série saupoudré de fantastique
Scénar : « Django » traque de très sales types, il se balade même avec des morceaux de la corde avec laquelle ils ont écartelé son pote Richie. Ils ont aussi tué son pote Mendoza, et ça, ils vont le payer cher. En plus, cette vendetta profite aussi à la justice dans les bourgades traversées, puisque notre héros s’improvise carrément sheriff quand ça l’arrange, et provoque les bandits qu’il est quasiment sûr de dézinguer « légalement » ensuite. Mais les affaires ne vont pas tarder à se compliquer…
Où est Django là-dedans ? En fait, nulle part puisque ce sont les exploitants français qui se livrent là à une classique tentative de rebondir sur un grand succès avec ce faux Django. Son vrai titre anglais, Vengeance, explique bien mieux tout ce qu’il y a à savoir : un justicier solitaire cavale aux trousses des méchants, et même si Richard Harrison n’a pas vraiment la carrure d’un Eastwood ou d’un Nero, il fait ça plutôt bien et croise, en même temps qu’un Claudio Camaso très Baron Samedi avec son visage blanchâtre, les sublimes yeux bleu gris de Sheyla Rosin. La musique de Carlo Savina est de plus bien foutue malgré des relents Morricone pas très discrets.
Une bonne vieille série C qui malgré le manque flagrant de moyens reste un film honnête, contenant son lot de scènes classiques de triche aux cartes, de soubresauts sadiques (le film s’ouvre même sur un écartèlement, et le réservoir de fourberie trouve ici un nouvel item : l’aveuglement), tout ceci se déroulant toujours dans les mêmes décors que la plupart des représentants du genre etc. Sauf que c’est mal connaître Antonio Margheriti (sous le pseudonyme de Anthony Dawson) que de tabler seulement sur un western normal : il retrouve en effet avec une mine de soufre ses habitudes cavernicoles et affuble des personnages de tenues qui auraient pu inspirer Orange mécanique. Globalement, Avec Django la mort est là est un moment pépère de western all’italiana malgré un doublage tout pourri (pas de V. O. au programme).
Bonus : interview de Ruggero Deodato, ancien assistant de Margheriti (23’), présentation du film (5’).
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