Chroniques concerts
30
Déc
2014

Tous les chemins mènent au rhum... 

Ah il s’est fait attendre ce Banzaï N°6 mais seuls les fanzineurs chevronnés peuvent comprendre les délais hallucinants d’une telle entreprise, d’autant que Mad Séries convient toujours plus d’artistes à participer à l’aventure, y compris votre non-serviteur, sans rechigner au taf qui suit. Respect, ces mecs sont les amis de la Church, on est du même bord, toujours les mains dans le cambouis pour faire grouiller l’Art sous toutes ses formes, nos désirs sont le désordre, et peu importent les canons de la norme, on y est, et on y reste. Bon après, ça prend plus ou moins temps d’y arriver, ça dépend si c’est Polo le guide, mais hop crac c’est bon, des stands, des sérigraphies sur les murs, des fanzines, des dessins, des badges et même des lectures, c’est pas la vraie vie ça ? 

 

Quand les vils marchands du temple que nous sommes mettons fin aux étals après quelques signatures bien plaisantes, c’est pour laisser place à HARAH, « duo progressif post pas hardcore » avec de vrais morceaux de LAHIUS dedans, une grosse gratte et une méchante batteuse qui avoinent tout en planant parfois, le tout a une gueule et une puissance folles, on ne saurait trop conseiller aux lecteurs d’aller jeter une feuille ici : http://harah.bandcamp.com/releases et de se tenir au courant des apparitions scéniques de ces deux gaillards. 

 

Tenez-vous-le pour dit, on commence sérieusement à en avoir plein le dos d’encenser les prestations telluriques des sieurs ÖFÖ AM, trio montpelliérain chantre de la claquasse sonique ! Et pourtant, une fois de plus on en ramasse plein le cornet, comme si Jacques, Daniel, le Diplomatique et le houx blond ne suffisait pas à ravager les conduits et transformer le road-writer en monstroplante carnagineux. Le split picture 12’’ avec les non moins valeureux LAHIUS est sûrement encore dispo ici et là ainsi que certains des autres disques, tous chroniqués sur la Church (tu cherches et tu trouves). Passer à côté de ces pépites est une énorme connerie mais, une fois de plus, c’est vous qui voyez. 

 

LE SKELETON BAND enfoncera le clou sans difficulté au moyen de son cocktail unique entre cabaret, folk et rock’n’roll, le charismatique Alex en fait des tonnes et dire qu’il est accompagné d’excellents musiciens est un euphémisme. Les extraits de leurs trois albums, en particulier ceux de Bella mascarade et La Castagne sont autant de délicieuses cuillères de miel pour les oreilles qui crachent (ouaip, ici, les oreilles crachent) sur l’uniformité et l’aseptisation générale. Ce groupe doit obligatoirement casser la baraque un de ces quatre, ou alors on arrête tout de suite de parler musique à la Church et on se met à gorafiser comme ça plaît aux intellectuels de (station) service. 

 

Merci éternel à toute la clique, en premier lieu AnaïsVal et PoloAurélia et Henri, mais aussi à GéraudBorisPokyZaza la guerrière, MaximilienElodie & Drik, et tous ceux qui disparurent dans les brumes agitées de la fin.

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