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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : comédie
Scénar : le malheureux monsieur Alfred tente de trouver les mots pour aborder mademoiselle Nicole, la belle crémière qui lui a sûrement vendu une demi-tonne de fromage en trois mois, mais il se fait souffler son rendez-vous du soir par le costaud boucher d’en face pourtant pas réputé pour la douceur de sa poésie ; Alfred le pleutre gringalet est bien entendu condamné à repartir de la boutique avec un énième fromage à la main… Comment arrivera-t-il donc à déclarer sa flamme ? « Celui qui n'ose pas » semble condamné à rester seul avec son surnom ridicule de « Cœur à la crème »… Et voilà que le mythique et facétieux Don Juan en personne lui apparaît soudain dans un parc, le personnage décide de le prendre en main en lui offrant toutes les ficelles de la séduction.
C’est en tant qu’acteur qu’Yves Robert se fait connaître dès la toute fin des années 1940 mais en 1954 il décide de mener trois carrières simultanément en devenant également réalisateur et producteur pour ce premier projet, Les Hommes ne pensent qu'à ça, une comédie de mœurs menée tambour battant et volontiers espiègle, certes un peu vieillie mais plutôt égalitariste dans le sens où les hommes en prennent autant pour leur grade que les femmes dans cette observation drolatique des parades nuptiales humaines, prouvant souvent par la même occasion que le ridicule ne tue pas. Ah l'amour ! Que ne nous contraint-il pas à oser pour faire chavirer le cœur de l’être aimé ! Malgré un illustre professeur tombé d’on ne sait où, l’élève Alfred est particulièrement catastrophique, pourtant Don Juan ne lui épargne aucun exercice !
L’immortel énumère les traditions amoureuses à travers l’Histoire (les Hébreux, Grecs et mérovingiens, le Moyen-Âge, l’époque des deux Henri successifs et diamétralement opposés - le troisième bien peu porté sur la chose, du moins avec les femmes, tandis qu’à l’avènement du quatrième l’hétérosexualité se rattrape grandement), Le Grand Siècle, la Révolution, le règne de Napoléon III, les techniques de…Landru !) les différentes techniques d'abordage, les gestes, mots, regards et accessoires irrésistibles et fait croiser un sacré paquet de tronches comme Rosy Varte, le furax Jacques Fabbri ou un Louis de Funès, hystérique mari jaloux, encore affublé d'un accent (cette fois italiano, « l’animaaal ! ») qui crève l'écran grâce à l'intensité de son jeu et même une scène de duel dansé. Un film pas toujours très subtil mais plutôt rigolo.
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