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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : giallo
Scénar : dans la magnifique ville de Pérouse, ces étudiants gourmands ont le courage du câlin en Mini, faut pas être un golgoth… En même temps il aurait mieux fallu en être un pour se défendre contre ce voyeur cagoulé… Et si c’était lui le responsable de cette série de morts atroces où les filles finissent étranglées et mutilées ? Une histoire d'élève qui fricote avec son professeur 1 paraît bien moins risquée au premier abord mais parfois il vaut mieux partir souffler avec des copines à la campagne. A condition que le tueur ne vous suive pas, bien sûr !
Dernier giallo de Sergio Martino (après L'Etrange vice de Mme Wardh, La Queue du scorpion, Toutes les couleurs du vice…), « Le Corps portait des traces de violence charnelle » - titre original traduit de l’italien de Torso - expose assez bien les faits : de très jolies jeunes filles dénudées en nombre évoluent d’une ambiance de teufs un poil orgiaco-hippies pleines d'étudiants défoncés à de chouettes décors marécageux et brumeux en passant par des parkings de nuit peu sûrs ou de la vieille pierre derrière laquelle les cris ne s’échappent pas… Avec un maniaque aux trousses !
La caméra de Martino se balade sans désigner quelqu'un en particulier, s’arrête sur des scènes d’un érotisme assez cru ou sur l’horreur suggérée très efficace sans gore, fait joujou avec la tension certaine entre légèreté et glauque, laisse deviner un suspense savamment entretenu. Le scénario, signé sans surprise par Ernesto Gastaldi (La Vierge de Nüremberg, Le Corps et le fouet, Le Dernier jour de la colère, La Horde des salopards, Mon nom est personne etc.) est bien pensé et multiplie les rebondissements, jetant les malheureux acteurs dans la toile d’une bien méchante araignée : Suzy Kendall (Opération Tonnerre, L'Oiseau au plumage de cristal, Spasmo), Tina Aumont (Salon Kitty), Luc Merenda (Rue de la violence, L’Homme sans mémoire, L'Exécuteur vous salue bien…), John Richardson (Le Masque du démon), voilà du beau monde au générique sans oublier les frangins De Angelis qui créèrent pour l’occase une (très) bonne musique.
Un très, très bon giallo qui slashe sec, dommage juste que les sous-titres ne soient pas toujours super relus (mais ce défaut concerne 99,8% des éditions actuelles), notons pour finir que la bouteille de J&B est toujours là sur la table et que dans Torso, ce sont les pare-brise que l'on nettoie avec la bouche et pas les vitres comme dans La Queue du scorpion.
Bonus : beaucoup, et qui démontrent un sacré boulot d'archivistes passionnés : trailers, génériques alternatifs, spots TV et radio, galerie de photos, interview de Jean-François Rauger (27’), interview de Sergio Martino (16’, et en français s'il vous plaît) et retour sur la soirée Panic cinéma (8’, avec Martino et Merenda).
1 dans le même genre d’histoire, voir Mais qu'avez-vous fait à Solange ? de Massimo Dallamano (avec Fabio Testi, Karin Baal…) 1972
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