Legend de Ridley Scott (avec Tom Cruise, Mia Sara, Tim Curry, David Bennent, Alice Playten, Billy Barty, Cork Hubbert, Peter O'Farrell, Kiran Shah, Annabelle Lanyon, Robert Picardo, Tina Martin…) 1985

Genre : fantasy (très) grand public

Scénar : Darkness, le seigneur des ténèbres, ne craint que le soleil, il décide donc tout simplement que celui-ci ne se lèvera plus. Mais une force le gêne, celles de créatures cornues qu’il doit faire disparaître, il s’y affaire avec un appât des plus innocents… Dans la forêt, tout le monde a quelque chose à faire : choper du miel pour l’ours, siffloter gaiment pour les oiseaux, colorer la vie pour les fleurs… Et la princesse Lily, au lieu de chercher couronne, aime juste se promener dans les bois. C’est là qu’elle rencontre le beau Jack qui vit lui aussi dans les parages. Il l’invite à contempler des licornes, mais celles-ci sont surveillées par les vilains-pas-beaux qui finissent par attaquer les animaux mythiques. L’un d’eux est privé de sa corne et l’hiver s’installe soudain. Puisqu’on lui reproche d’avoir imprudemment laissé la princesse s’approcher des licornes, Jack décide alors de retrouver la corne volée et de contrecarrer les plans de Darkness grâce à une armure magique et une fée un tantinet caractérielle.

Drastique changement d’univers pour le réalisateur Ridley Scott après une série de films très sombres ¹, nous voilà transbahutés dans l’héroic fantasy féérique dans la lignée des Histoire sans fin, Willow and Co., autant dire, pardon pour les fans, de la parfaite guimauve pour l’auteur de ces lignes, d’autant que le film manque cruellement d’action, d’aventures et de dialogues… On peut aussi dire de Legend qu’il est un poil trop contemplatif pour être passionnant, peut-être même démonstratif. Et en plus on nous colle dans les châsses un Tom Cruise jeune mais déjà presqu’insupportable (moins, certes, que les chansons de la princesse, aaaargh !), vu les sourires neuneus d’icelui , on a carrément l’impression de subir une bluette plutôt dirigé vers les mômes et les midinettes, sans vouloir faire du dénigrement facile. Heureusement que le Tambour est là !

Toutefois, pas besoin de chercher loin pour trouver des détails positifs (selon nos goûts, of corpse) : dans ces jolis tableaux à la Blanche Neige / La Belle au bois dormant pleins de jolis oiseaux et de fleurs se baladent des monstres très moches, comme des Ewoks qui auraient pris un bus de face, certains sont même impressionnants comme cette sorcière verte ou ce démon colossal pré-Hellboy. Les costumes sont également de toute beauté (notre danseuse toute de noir vêtue est superbe) pour une atmosphère entre gothique, horreur et heroic fantasy. Et on pense que le montage avec le bande originale de TANGERINE DREAM à la place, malgré tout le respect, de Herr Goldsmith, aurait sûrement aidé à trouver le temps moins long. Enfin peut-être. En tout cas, pour globaliser le truc : pas mal de noirceur à noter tout de même malgré la grosse dose d’humour fait que Legend a forcément eu du mal à trouer son public.

Bonus : bande-annonce

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