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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : western meets rape and revenge
Scénar : un indien chevauche nuitamment ou presque vers un village que l'on dirait abandonné, en tout cas délaissé par ses habitants. Il n’en est rien, la découverte par le voyageur d'une jolie blondinette dans son baquet de bain le lui apprend. Il le sait d’ailleurs puisqu’il y a rendez-vous avec le frère de la fille, un nommé « Black Jack ». Tous deux rejoignent une bande à qui Jack demande de rester sobre en attendant l'opération du lendemain : dur dur pour ces moustachus crasseux. Mais braquer une banque selon un plan minutieusement préparé n’est pas à la portée des incapables, et l’ordre porte ses fruits, le butin est grassouillet. Sauf que les acolytes, indien inclus, ne sont pas d'accord avec la façon de partager qui avantage toujours Jack. Celui-ci en descend donc quelques-uns et part avec tout le magot mais les bandits ne sont pas décidés à se laisser faire : ils se lancent à sa poursuite, le retrouvent, l’estropient mais surtout, ils violent et tuent sa sœur. Sa vengeance sera implacable…
Black Jack n’est pas le plus connu des westerns italiens mais il figure, outre la participation de Lallo Gori pour la musique, un joli petit casting. On est ici très friand de l’acteur toujours très bon Robert Woods, aperçu dans La Bataille des Ardennes mais surtout star précoce du western européen (citons Mon nom est Pécos, Prie…et creuse ta tombe !, Belle Starr, El Puro, la rançon est pour toi…) et comparse occasionnel de Jess Franco (Los ojos siniestros del doctor Orloff, Le Miroir obscène, Maciste contre la reine des Amazones, Plaisir à trois, La Comtesse perverse, Les Gloutonnes…). L’américain vivra ici un sacré petit chemin de croix dans un climat particulièrement desséché et douloureux, avec face à lui de sales gueules familières comme Mimmo Palmara incarnant un indien fort patibulaire, Rik Battaglia, Goffredo Unger ou Nino Fuscagni, pauvre Lucienne Bridou, quel entourage ! Pas étonnant que ce fut son dernier film !
S’il n’avait pas été édité par des analphabètes (Evidis pour les nommer) qui ne prennent même pas la peine de ne pas écorcher le patronyme du réalisateur sur la jaquette, ni de corriger un joli paquet de fôtes sur deux lignes au verso, Black Jack est plutôt un chouette film, en dépit d’une image un tantinet brunie façon poussière (peut-être pour coller avec le village fantomatique qui rappelle diablement celui des ultérieurs Quatre de l'Apocalypse. Décors minimalistes, peu de personnages, peu de dialogues, mais une atmosphère de folie furieuse à partir du milieu du film qui transforme le personnage principal, sûrement pas un héros au passage, mais bien un salopard comme les autres, en démon de la vengeance particulièrement doué pour l’extermination.
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