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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : une saison en enfer
Scénar : une voiture lancée à toute allure s’écrabouille et crame dans le décor, tuant un couple sur le coup. La sœur de la femme part avec son mari recueillir la troublante Julia, la fille du couple qui n’était heureusement pas dans la voiture. Elle vient vivre avec eux mais d'entrée effraie le cheval Sundance de sa cousine Rachel, pourtant un brave cannasson. Bizarre, bizarre… Rachel note rapidement que la nouvelle venue a un comportement étrange, trimballe des trucs étranges dans sa valise, semble attirer tous les hommes, son frère et son père ne faisant pas exception à la règle, alors qu'elle se montre très réservée. Pire, Rachel croit remarquer un jour qu’en plus de peut-être cacher des rituels, et de sûrement droguer son mec, Julia n'a pas de reflet dans le miroir ! Elle se rend chez le professeur Jarvis, un voisin anthropologue et spécialiste de l'occulte, homme dont la présence gêne visiblement Julia, et essaie d’en savoir plus sur la magie… Vilain défaut ou pas, sa curiosité va déclencher une série de catastrophes.
Ses débuts au cinéma (en 1972 avec le fondateur La Dernière maison sur la gauche, suivi en 1975 par The Fireworks woman, un porno a priori invisible, et le cultissime La Colline a des yeux en 1977) n’empêchent pas Wes Craven de frayer avec le monde de la télévision, témoin L'Été de la peur, téléfilm de 1978 assez méconnu figurant tout de même Linda Blair, pauvrette encore affublée, après sa prestation éprouvante dans L'Exorciste et sa première suite, d’un rôle affrontant un Mal morbide à souhait mais aussi d’une crinière volumineuse a donf. Bien sûr, les goûts vestimentaires de l'époque sont effrayants (la mère Bryant porte un maquillage qui la fait ressembler à Morticia Adams n’est pas mal dans le genre !) mais ce n'est rien par rapport aux cloques qui apparaissent soudain sur son visage, mais il y a de quoi faire des réactions physiques quand une péronnelle pique carrément sa place, comme le coucou dans un nid, le sien étant de plus celui d’une famille riche, Papa est courtier en bourse, Maman photographe en vogue.
On a doté cette adaptation d’un roman de Loïs Duncan (Summer of Fear, mais elle a aussi commis Souviens-toi l'été dernier) d’une musique inquiétante qui sied fort bien à l’apparition d’un visage taré en filigrane (l’habit ne fait pas le moine jolie mademoiselle Lee Purcell, vue dans Monsieur Majestyk et dans d’innombrables séries télévisées), quelques petits flashes d’effroi viennent jouer les piments mais peu d'action dans ce film pépère qui le devient un peu moins à la faveur d’un suspense en crescendo et d’une paire de scènes brutales (une baston de filles sauvage comme on n’en voit pas tous les jours par exemple). N’empêche, quelques petites touches de comédie sont au programme et Fran « Frannie » Descher (on a tendance à oublier la carrière solide de la Nounou d’enfer, de La Fièvre du samedi soir à Télé ringards ou ses doublages de dessins animés à succès en passant par…Spinal Tap !), déjà tellement craquante, est là pour détendre un peu l’atmosphère. Pour mieux la faire repartir vers la noirceur.
Bonus : filmographies de Linda Blair et de Wes Craven, bandes-annonces (Freddy sort de la nuit, Le Carnaval des âmes)
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