Chroniques DVD
29
Mar
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

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Genre : un nouveau visage pour Hercule, et de nouveaux muscles !

Scénar : on s’en souvient, Hercule est contraint par les dieux d’effectuer douze travaux, le dernier consistant à se battre contre le chien Cerbère et à descendre aux Enfers d'où personne n'est jamais revenu. Si ses amis finalement pas très confiants le pleurent très vite, ses ennemis eux se réjouissent, certains se voient même s'emparer de sa ville natale de Thèbes. Pendant ce temps et malgré les consignes expresses de son père, Illo, le fils d’Hercule, continue de batifoler avec sa fiancée Théa en toute discrétion… Enfin, pas tout à fait puisqu'il est capturé à Œchalie, la ville gouvernée par le roi Eurytos, l'ennemi juré du demi-dieu. Celui-ci perd rapidement les alliés qu’il a galvanisés dès que la nouvelle de la survie d'Hercule atteint sa cour. Mais le sale bonhomme organise un complot qui laisse croire à son fils que Hercule voudrait lui piquer sa fiancée Théa. On le devine, l’accueil est plutôt glacial quand Hercule rentre à la maison. Mais quand celui-ci va consulter l’oracle, il apprend que sa femme Déjanire risque de laisser sa vie dans toute cette histoire de cœur, son sang ne fait qu'un tour : Illo ne doit pas s’unir à Théa, même si Illo a tout compris de travers.

Après La Révolte des gladiateurs, Les Légions de Cléopâtre et Messaline (en ce qui concerne le cinéma puisque certains sujets antiques ont été mis en scène pour la télévision comme Antigone), Riccardo Freda repasse au péplum et offre par la même occasion son premier film à l’américain Mark Forest aux côtés de certains acteurs plus connus comme la belle Wandisa Guida et Philippe Hersent (qui semble collectionner les rôles de raclures qui complotent sans arrêt). Cette coproduction franco-italienne montre une fois de plus qu’autant on trouve dans le cinéma italien d’incroyables sales tronches, autant on s’y débrouille toujours pour trouver de jeunes filles sublimes pour illuminer la plupart de ses films (Federica Ranchi et Leonora Ruffo par exemple…). Pour continuer dans les noms connus des adeptes, Duccio Tessari et Ennio De Concini ont entre autres participé à l’écriture (les éléphants-bourreaux c’est classe !), Emilio Miraglia est ici assistant réalisateur tandis que Maurizio Lucidi est au montage. Quant à la musique bizarroïde mais chouette et ces bruitages qui font souvent penser à ceux d'un flipper, on les doit à un certain Alexandre Derevitsky.

Pour sa première apparition filmée, on ne permettra pas à Mark Forest de s’économiser : escalade périlleuse au milieu des fumées toxiques, excursion dans des grottes en carton-pâte, combat contre une peluche à trois têtes crachant du feu, une chauve-souris géante ou encore un nounours taille XXXL, confection d’un sandwich au sang, randonnée au milieu des séismes, lancer de rochers en carton, maçonnerie en tout genre, démolition (juste pour la mise à bas de la cité, le film mérite d'être vu par des yeux forcément un peu conciliants)… C’est ça d’être un demi-dieu ! Sûrement pas au niveau des deux précédents 1 mais rigolo (ne serait-ce que pour les scènes avec les « monstres » absolument ridicules qui devraient entrer au panthéon), La Vengeance d'Hercule montre que Mark Forest n'est pourtant pas un mauvais acteur (le cerbère est complètement moisi mais l’homme y met de la conviction et Satan sait qu'il devait être très compliqué de garder son sérieux dans de telles circonstances !) dans ces images intéressantes d’un Hercule désabusé de devoir toujours courir les aventures, il incarnera encore et encore les colosses pour le plus grand bonheur de ses fans.

1 voir Les Travaux d'Hercule de Pietro Francisci (avec Steve Reeves, Sylva Koscina, Fabrizio Mioni, Ivo Garrani, Gianna Maria Canale...) 1958 et Hercule et la reine de Lydie de Pietro Francisci (avec Steve Reeves, Sylva Koscina, Gabriele Antonini, Patrizia Della Rovere, Sergio Fantoni, Mimmo Palmara, Andrea Fantasia...) 1959.

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