Chroniques DVD
17
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : lost in the bayou

Scénar : en Louisiane en 1973, la garde nationale fait des manœuvres et donne l'occasion aux hommes de mesurer leur courage en mission. Ça tombe bien, on envoie dans les marécages une escouade, à trente-neuf kilomètres de là, pour cultiver la solidarité et l'esprit de groupe. Dommage, les hommes finissent par se paumer, ils « empruntent » donc des pirogues à des cadiens absents, puis se foutent d’eux quand ils finissent par les croiser : erreur. Les pseudo-soldats se font fumer leur chef direct en retour par les culs-terreux, le danger fait lui rapidement apparaître la désunion (qui ne fera heavy-demment pas leur force, « la connerie militaire est contagieuse » dit l'un des guerriers, pas la discipline malheureusement) mais aussi leur égoïsme et cette connerie que les hommes armés ne peuvent s'empêcher d’exhaler telle une aura merdique : le virilisme et ce racisme anti-cajun qui ne portent jamais bonheur aux protagonistes des affres de la hicksploitation.

Retour en Louisiane pour Walter Hill six ans après son premier film Le Bagarreur, et Keith Carradine est de nouveau de la partie après Le Gang des frères James, plein d’autres acteurs chevronnés vont également pointer leur pif, Powers Boothe en tête mais aussi Fred Ward (L'Évadé d'Alcatraz, L'Étoffe des héros, Retour vers l'enfer…), T.K. Carter (The Thing, Runaway train…), Peter Coyote (E.T. l'extra-terrestre, Erin Brockovich, seule contre tous…) ou encore le fameux Brion James (Blade runner, 48 heures, Mort sur le gril, Double détente et tant d’autres…). Autre revenant pour finir, et pas des moindres, Ry Cooder, qui signe de plus une très chouette musique aux sonorités asiatiques comme pour instiller une ambiance post-Vietnam dans ce survival typiquement américain. Et Parlez-nous à boire de Dewey Balfa est un foutu bon morceau !

Southern comfort (titre original du film en référence au bourbon du même nom né à la Nouvelle-Orléans) : « Une terre d'hospitalité. Sauf si vous venez d'ailleurs. » Car qui s'y frotte s'y pique comme on dit : dans le toujours génial décor du bayou, aux couleurs saisissantes mais à l’ambiance bizarre, l'homme confronté à la nature sauvage réactive ses peurs primales, laisse éclater des dissensions où les grades non plus d'importance, et l’ennemi sans visage, puisque connaissant le moindre coin de cet enfer vert, en profite pour jouer : méchante attaque de chiens, pièges brutaux, sables mouvants se succèdent et le suspense est savamment entretenu avec le rythme traînant du coin, la musique cajun vient rythmer une mortelle randonnée entre Délivrance, Voyage au bout de l'enfer et Rambo.

Bonus : bande-annonce originale

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