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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : Chuck n’aime pas armes ! Euh, enfin si, mais quand elles sont à lui.
Scénar : un troupeau de chevaux volés défile sous les yeux des flics du comté mais aussi, bien plus grave, devant la lunette du fusil de J.J. « Lonewolf » McQuade, un Marshall teigneux et solitaire comme son surnom l’indique. Quand les flics se font déglinguer dans le piège qui leur est tendu, McQuade va se confronter directement au chef et à sa bande qu'il décime tout seul comme un grand. Il se fait houspiller quand même par le capitaine pour ses méthodes (forcément) cavalières et sa façon de vivre en marge, on lui colle pour la peine un adjoint choisi parmi ceux qu’il a sauvés plus tôt. McQuade refuse d'être accompagné, vire le jeune et préfère le tir aux armes lourdes sur ses cibles. Mais les ordres sont les ordres, le jeune le suit, enfin essaye car il n’a pas un turbo de fou. McQuade est contrarié que son ex déménage, que sa fille sorte avec un flic, il rencontre aussi Rawley Wilkes, un ancien champion de karaté qui traficote des armes et ne rechigne pas à dézinguer lui-même ses interlocuteurs ou bien ses amis. Enfin un défouloir à la taille de notre héros !
Après sa trépidante excursion en Extrême-Orient 1, c’est sûrement là, parmi les loups et les sifflotements très western que Chuck Norris, l'indestructible demi-dieu que l’on connaît de nos jours, naît, ainsi d’ailleurs que son inénarrable personnage de ranger, ici toutefois bien moins « classe » qu’à la téloche : très poussiéreux et hirsute, suant des litres (d’où forcément une consommation de bière effrénée), au volant du 4x4 le plus dégueulasse de l'histoire du cinéma, McQuade est un rustre total qui déteste qu'on s'amuse à venir mettre de l'ordre dans sa maison puisque d’après les scénaristes érudits, femme = ménage bien sûr. On a d’ailleurs droit à quelques équations simples : les méchantes armes vont aux méchants terroristes, le talion, c’est bon (non mais t’as lu titre ? Qui au passage n’a aucun rapport avec le Dent pour dent de 1981, à part leur réalisateur Steve Carver), en cas d’obstacle, on le détruit, etc. En résumé, ça va pulvériser du sol au plafond, surtout si les flics « normaux » lui tombent dessus et lui ordonnent des « vacances ».
Œil pour œil s’avère être un bon petit film d'action musicalement coloré western et ponctué d’un maximum d'explosions comme dans un épisode musclé de L'Agence tous risques, les ingrédients ne surprennent pas mais on est presque content de les voir de nouveau réunis : l’enterrement prématuré, les combats de véhicules, les courses poursuites, les coups de latte, sans compter de vrais méchants (un vrai nain maléfique avec un homme de main de luxe incarné par l’impayable David Carradine), de vraies tronches de cake comme on n'en fait plus et qu’on regrette beaucoup (les délicieux L.Q. Jones et R.G. Armstrong par exemple) et deux jolies princesses perdues au milieu de tous ces mâles rugissants : Barbara Carrera et Dana Kimmell. Pour les observateurs, on a noté en fin de générique la présence d’un certain John Milius en tant que « conseiller spirituel » : on ne se refuse rien ! Pas mal du tout par rapport à d'habitude, ce petit film est à conseiller aux apprentis justiciers, particulièrement ceux dont la moustache large ne démange pas.
Tiens, tiens, mézofêt’, ce bandeau délicatement noué à la Rambo n’annoncerait-il point une suite plus engagée, plus militaire même, pour Maître Norris ?
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