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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : documentaire daté
Scénar : c'est vrai qu’en dehors de la respiration des plongeurs on n’entend pas grand-chose sous l'eau et cela fait déjà vingt ans que le commandant Cousteau et certains de ses compagnons plongent à travers le monde sans jamais être lassés ni blasés, leur curiosité, leur appétit de savoir semblent inextinguibles. Le Monde du silence les montrent réaliser « un rêve vieux comme le monde » et que l'équipe met à portée de tous : la découverte des fonds marins, des faune et flore de ce milieu aquatique si peu connu à l’époque. On y croise aussi les pêcheurs d'éponges, la cavalcade des bébés tortues, la course des dauphins, une épave coulée en 1942… Cousteau raconte les étapes et la vie sur le bateau, le navire de recherche sous-marine la Calypso, bien sûr la vedette du film au même titre que les rencontres de l’équipage, décrit les équipements et les techniques mais aussi les dangers de la mer. L’entreprise énorme et louable de faire l'inventaire des créatures et des plantes sous-marines, aux formes toutes plus étranges les unes que les autres, n’empêche pas les images difficiles.
En effet le petit cachalot blessé / achevé, l’impressionnante apparition des requins (et surtout le carnage qui suit, complètement dégueulasse merci à la sale réputation que se trimballent encore aujourd’hui les pauvres squales !), l’utilisation paradoxale de la dynamite pour la collecte de spécimens pas agréable à voir… L’état des connaissances de l'époque nous fait à peu près pardonner les exactions commises pendant cette exploration, c'est clairement grâce à des expéditions comme celles de la Calypso que se sont poursuivis jusqu'à aujourd'hui les travaux scientifiques mus par la même passion et bien moins de préjugés. N’oublions pas non plus un tour de force technique (forcément formateur pour le jeune Louis Malle) et physique (au passage, Cousteau et les autres ne faisaient pas semblant de fumer pour des plongeurs !) pour l’époque, ultra pédagogique et qui n’exclue pas parfois un peu de poésie (la séquence de Jojo le mérou est quand même extraordinaire malgré sa mise en geôle) et d’humour involontaire (la post-synchronisation est assez rigolote parfois).
On essaie juste d'imaginer la tête des gens au cinéma devant le ballet de ces plongeurs qui descendent en profondeur habillés en bizarres hommes-grenouilles, équipés de torches qui brûlent sous l'eau, la magie qui se dégage des images de ces pionniers est intacte, il faut alors prendre Le Monde du silence pour ce qu’il est au fond : un passionnant témoignage de son époque, avec ses bons et ses mauvais côtés.
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