Chroniques DVD
29
Juil
2019

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

yummy horreur gore zombies contaminés film dvd

Genre : boucherie esthétique

Scénar : dans cette clinique de chirurgie esthétique décrépite, le four crématoire « accueille » aussi les vivants, c'est en tout cas ce que constate in extremis le type du ménage… Ce que ne sont pas censés savoir de leur côté deux femmes aux énormes poitrines (la mère, superficielle, trafiquée de partout et désespérée par sa fille, déterminée à faire réduire la taille de ses seins alors qu’elle-même va profiter du déplacement pour faire faire de menus travaux) et un homme (le gendre, grand maladroit méprisé par la mère mais qui compte bien demander la main de la fille) en route vers le lieu. Le gendre qui a des notions de médecine tique un peu sur ce qui se passe en les murs : étrange règlement, étrange protocole à base de cellules souches, étrange changement de chirurgien au dernier moment, étrange personne que trouve le mec sur un lit : une femme que l'on dirait enragée. Il tente de faire annuler l'opération mais pas besoin, l’hôpital se vide soudain à vitesse grand V dans la panique la plus totale, des gens attaquent à d'autres gens à coups de morsures sauvages. Le couple se met à la recherche de la mère malgré tous les « On va tous mourir ici ! » C’est sûr que si tu pars comme ça, ce n’est pas gagné d’avance, est-ce faux pour autant ? Surprise !

Philippulus le prophète n’est pas loin, oyez, oyez, « Dieu nous punit parce qu'on touche à sa création » !! Mais il a bon dos le grand barbu dans les nuages et puis du coup on ne peut pas dire qu’il ait gâté grand monde pour inverser la vapeur niveau humanité ! Non mais quelle équipe de bras cassés face à des contaminés ultra-brutaux façon 28 jours plus tard ! Le pur antihéros, hémophobe de surcroît (ça, c’est ce qui s’appelle mal tomber), la fille maudite par excellence (voguant à l'inverse du courant le plus jeune et le plus débile que les pseudo-influenceurs tout aussi décérébrés veulent transformer en porno-poupées), la star déchue (égocentrique et légèrement frustrée du bulbe), l’apprenti sorcier (les descendants de Frankenstein sont de pire en pire, comme le monde dans lequel ils sévissent !), la vierge de service (l’amour en kit, c’est un concept particulier), tous sont impitoyablement pourchassés par des hordes toujours grandissantes de morts-vivants dans un joyeux festival de sang, de tripes - et même un peu de vomi - célébrant la dévoration bourrine, et même jusqu’à l’autophagie tiens, et puis le limbo sous des intestins tendus est un sport que l’on pressent passer olympique au rythme où vont les choses. Essayez donc chez vous, ça défoule !

Yummy est une très bonne surprise avec sa grosse dose d’humour noir et c’est ce filigrane comique (hop hop hop, attention, qui ne pousse PAS le film dans le potache relou, merci Satan !) qui est vraiment l'atout principal dans ce film pris au pif dans une sélection horrifique toujours infinie, on l’apprécie tout autant dans le scénario d’Eveline Hagenbeek et Lars Damoiseaux que la dénonciation légitime : sans hypocrisie aucune, le nombre d'hommes dont les réactions sont inqualifiables vis-à-vis de cette fille est ahurissant en proportion des bienveillants. Dans le rayon des bons côtés, on ajoutera un très chouette générique animé, une jolie musique entre ambient et action ainsi qu’un gecko fendard. Pour les trucs un peu plus gênants, l’invraisemblance ne pouvait que faire une apparition (pourquoi y a-t-il des cadavres quand d'autres, démembrés à l’extrême, peuvent « courir » après leur proie ?) tandis que la jaquette est polluée - comme beaucoup de livres - au détriment de l’esthétique, par des chroniques et des scores inutiles. Et ce fourreau identique, c’est pour faire « limité » comme spécifié ? Que vous faut-il de plus, Nawakulture vous le dit tout simplement : Yummy n’est pas terrifiant pour un centime d’euro, mais il est plutôt réussi.

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